DIALOGUE POLITIQUE : LA MACHINE EST BLOQUÉE

04 - Septembre - 2019


De l’avis du Coordonnateur du pole des Non-alignés, Déthié Faye, les acteurs qui n’ont pas pu trouver de consensus autour de ces questions, ont décidé de les différer à une date ultérieure. Il en est de même des questions du bulletin unique et du mode d’élection des adjoints aux maires et les vice-présidents des présidents de Conseils départementaux, reportées à demain jeudi 5 septembre.

L es acteurs prenants part au dialogue politique ne parviennent toujours pas à accorder leurs violons autour des questions relatives au parrainage et à la caution aux prochaines élections. C’est ce que dit, en substance, le coordonnateur du pole des Non-alignés, Déthié Faye. Joint au téléphone hier, mardi 3 septembre, juste après la fin des travaux, M. Faye informe que toutes les parties prenantes à ce dialogue ont donné leurs avis sur lesdites questions, sauf le pôle de la majorité qui s’est abstenue de toute proposition.

SUPPRESSION DU PARRAINAGE ET CAUTION DE 5 MILLIONS A TOUTES LES ELECTIONS

A son avis, «nous (Non-alignés) avons demandé que le parrainage soit supprimé et que la caution ne dépasse pas 5 millions à toutes les élections». Une position, selon lui, partagée par le pôle de l’opposition et dans une moindre mesure la société civile. Il explique, en fait, que la société civile estime que si le parrainage n’est pas supprimé, il faudrait revoir de fond en comble les modalités. Mais, fait-il remarquer, «la majorité dit qu’elle ne peut pas donner son point de vue sur la question sans que l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier n’auront pas été terminés par le cabinet qui devra être choisi».

Tout compte fait, sur ces deux questions, les acteurs n’ont pas pu trouver de consensus face au refus systématique de la majorité d’afficher sa position. Pour autant, les acteurs autour du dialogue politique ne s’avouent pas vaincus dans la mesure où ils comptent reprendre les discussions «ultérieurement», sans plus de précision sur la date exacte. Il convient de rappeler que le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, après concertation avec les acteurs politiques, avait fixé la caution, conformément au code électoral, en juillet dernier, à 20 millions de FCFA, soit 10 millions pour les Locales et les 10 autres pour les départementales. Ces deux questions n’ont pas été les seules à être reportées à la prochaine. Il en est de même du statut de l’opposition et de son chef.

En effet, Déthié Faye explique que «compte tenu de l’importance de la question relative au statut de l’opposition et de son chef, nous avons convenu de différer cette discussion pour permettre à toutes les entités politiques d’approfondir la réflexion, afin de venir ultérieurement avec des positions consensuelles au niveau de chaque entité». L’autre raison qui motiverait cette démarche serait, selon lui, le fait que ladite question intéresse l’ensemble des acteurs politiques, qu’ils soient membres de ces différents pôles présents au dialogue ou non. L’objectif, à son avis, est que «la décision qui sera prise rencontre l’assentiment de l’écrasante majorité».

A noter, en outre, que la commission technique mise en place dernièrement pour étudier les questions du bulletin unique et les modalités d’élection des adjoints aux maires et des vice-présidents des présidents de Conseils départementaux n’a pas rendu ses travaux, comme prévu. Pour cause, renseigne M. Faye, ladite commission, qui n’a pas pu se réunir, tient en fin de compte sa réunion ce mercredi 4 septembre. Donc, ce ne sera que demain jeudi 5 septembre, lors de la prochaine session, que lesdites questions seront livrées à la commission cellulaire pour approbation. Dès que cette affaire sera vidée, les acteurs au dialogue se pencheront, le jeudi 12 septembre prochain, à cause du jour férié de mardi, sur l’état de droit, les libertés fondamentales qui englobent les droits des partis politiques, des citoyens, les modalités et normes de création et de fonctionnement des partis politiques, sur le financement des partis, etc., rapporte M. Faye.

RELATIONS TENDUES ENTRE LES PRESIDENTS DU DIALOGUE NATIONAL ET DU DIALOGUE POLITIQUE : Déthié Faye dément toute brouille entre Famara Sagna et le Général Niang

«Il n’y a aucune brouille entre les brouilles entre les présidents Famara Ibrahima Sagna et Mamadou Niang. C’est totalement faux ! Parce que, d’abord, nous n’avons jamais dans la commission politique, discuté de nos relations avec le président Famara Ibrahima Sagna puisque nous considérons que ces relations sont très claires et nous sommes en contact permanant avec lui, pour la transmission de nos conclusions à qui de droit. Ensuite, dans aucun entretien, il n’a été fait état d’un quelconque désaccord entre le Général Niang et le président Famara Ibrahima Sagna. C’est la raison pour laquelle, toute la commission cellulaire s’est émue de cette sortie. Pour cette raison, elle prévoit un communiqué pour dire très clairement qu’il n’y a jamais eu de divergence de points de vue dans les relations entre le président Famara Ibrahima Sagna et le Général Mamadou Niang. Nos travaux se déroulent normalement et il est tenu informer régulièrement chaque fois que cela est nécessaire de l’évolution de nos travaux.

Toutes les correspondances qui lui sont parvenues ont été transmises à qui de droit. Il s’agit maintenant d’attendre la réponse du gouvernement pour qu’il ait à nous transmettre ladite réponse. Dès l’instant que Famara Ibrahima Sagna n’a pas un pouvoir de décision, il est une croix de transmission. La commission politique est arrimée au dialogue national. Par conséquent, toutes les correspondances que nous voulons faire parvenir à l’autorité ne peuvent passer que par le canal de Famara Ibrahima Sagna».

sud quotidien 

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