Dossier nouveau : Les troisièmes mandats sont des coups d’Etat

25 - Août - 2020

L’Afrique est faible par son capital social, les règles sociales et les institutions mises en place pour les faire respecter. Tout un courant de pensée en économie estime que c’est la clef du développement des sociétés. L’expérience de l’Afrique montre que c’est la variable critique, je ne cesse de le répéter.

Ce que nous vivons en Afrique de l’Ouest illustre mon propos. Les règles édictées et fixées dans des constitutions sont bafouées. A côté des coups d’Etat militaires, on a connu des coups d’Etat électoraux. Maintenant ce sont les coups d’Etat des troisièmes mandats pour reprendre une expression prêtée au nouveau Président de Guinée Bissau. En vérité, cette idée de troisième mandat cache l’ambition d’une présidence à vie, un royaume clanique ou familial, l’émirat gazier au Sénégal. Alassane Ouattara et Alpha Condé ont tout faux. Ils seront passés à la moulinette de l’histoire, l’aspiration à la gouvernance démocratique des peuples systématisée par les Assises Nationales doit se réaliser pour l’avenir de l’Afrique.

Un mandat débute par une prestation de serment en séance publique devant un conseil (ou une cour) constitutionnel (Art 37 de la constitution au Sénégal). Donc, un président élu ne peut pas faire plus deux prestations de serment. C’est comme cela qu’on calcule le nombre de mandats.

Une des institutions clef est bien la Justice. IBK du Mali a reconnu que sa justice était corrompue, cela faisait le lit des groupes armés au Nord. Au Sénégal, elle fonce dangereusement vers un trou noir, entre accusations de corruption et grève des greffiers.

Ici et Maintenant, on ressent l’absence de Babacar Touré dont la plume pouvait changer le destin de l’Histoire. Son éditorial, Tu seras Président, mon fils, avait permis à la CEDEAO de rectifier le tir dans l’affaire du Togo à la mort de Eyadéma. Un génie, un cadre courageux, s’en est allé. Il n’est pas trop tard pour rectifier le tir. La CEDEAO peut désigner le Professeur Abdoulaye Bathily comme Envoyé Spécial au Mali.

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

22 - Mars - 2024

LE SENEGAL FACE A LA PRESIDENTIELLE LA PLUS INCERTAINE DE SON HISTOIRE

Le scrutin de dimanche est organisé dans une ambiance tendue après avoir été reporté par le pouvoir, suscitant des manifestations violemment...

21 - Mars - 2024

PRESIDENTIELLE : LES SENEGALAIS EN QUETE DE JUSTICE ET DE RECONCILIATION

Alors qu’une chaleur brusque surprend les Dakarois habitués à un climat plus clément ces derniers jours, Ndèye Lo profite de l’ombre au balcon de sa demeure...

21 - Mars - 2024

PRESIDENTIELLE : AMADOU BA PROMET DE RENFORCER LE CREDIT HOTELIER ET LE SECTEUR DE LA PECHE

Le candidat de Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), Amadou Ba, a pris l’engagement de renforcer le crédit hôtelier et le secteur de la pêche s’il est élu...

21 - Mars - 2024

Karim WADE : Amadou Ba "a impérativement besoin du ralliement du PDS pour..."

Karim Wade, fils de l'ancien président sénégalais, Abdoulaye Wade, et candidat recalé du PDS, s'est exprimé sur un éventuel "démarchage intensif de...

21 - Mars - 2024

PRESIDENTIELLE : A LOUGA, KHALIFA SALL PROMET DE “RENFORCER” ET ”FORTIFIER” LES “DAARAS

Khalifa Sall, candidat de la coalition ”khalifa Président”, a dit son ambition de renforcer les écoles coraniques pour en faire des vecteurs de la formation...