Dossier Ressources naturelles: En matière de protection de l’environnement, le gouvernement de Macky Sall est à côté de la plaque

22 - Juillet - 2020

Pourtant, le coronavirus nous a imposé une pause dans l’exploitation effrénée du capital naturel à l’échelle mondiale, baisse de l’exploitation des ressources épuisables, mines et pétrole, et surtout moins de pollution qui permet une protection des ressources naturelles renouvelables, l’air, les cours d’eau et la faune par exemple.

C’est dans une pareille circonstance, le peuple faisant face au choc sanitaire de la covid 19, le ministre Sall de l’environnement se permet d’organiser l’appropriation privée des gazelles oryx entre copains prédateurs de la république. Ces gazelles sont une ressource naturelle qui appartient au peuple. Face au vide juridique créé par BBY et qui refuse d’adapter les textes de lois relatifs à la chasse, les eaux et forêts, les mines et carrières à cette nouvelle donne constitutionnelle introduite dans l’article 25, les prédateurs se frottent les mains.

Aly Ngouille Ndiaye qui se comporte en premier ministre (affaire Sedima/Ndingeler), est un champion dans la violation de la loi. Un, il a signé le protocole d’accord de Arcelor Mittal à la place de l’Agent Judiciaire de l’Etat. Deux, il a produit un faux rapport de présentation pour permettre l’octroi des blocs de St Louis et Kayar à Franck Timis via ses sociétés obscures. Jamais deux sans trois.

Il vient de recruter coup sur coup dans la violation de la loi, deux prédateurs aux ambitions évidentes, Makhtar Cissé et Abdou Karim Sall. Le premier s’illustre dans l’arnaque de Akilee et le second dans le kidnapping des gazelles réputées pour leurs pouvoirs mystiques aussi.

L’Inspection générale d’Etat devrait se rendre à la Senelec et au ministère de l’environnement. De toute façon, Tekki au pouvoir s’engage à déclassifier les rapports produits par l’institution à commencer par celui de Petrotim.

Dossier nouveau : Les déclarations de patrimoine contre feux aux rapports de l’Inspection Générale d’Etat (IGE) sur la corruption du régime BBY

Sans doute le vérificateur général nommé pour 7 ans avec un mandat non renouvelable a dû faire le forcing pour pouvoir présenter ses rapports bouclés depuis belle lurette au Chef de l’Etat, avant la fin de son mandat, ce mois de juillet 2020. Evidemment, une interprétation des textes pouvait amener l’IGE à ne pas se plier à la remise solennelle de ses rapports au Président de la République avant la publication, mais il faut faire avec la force du présidentialisme obscur dans notre pays.

Le Président Macky Sall, conscient des effets dévastateurs de la corruption généralisée de son régime mise en évidence dans ses rapports de l’IGE a choisi d’orienter le débat dans les déclarations de patrimoine des pontes du régime. Tout le monde le sait, ces pontes, à commencer par leur chef, ont violé la loi dans cette affaire de déclaration de patrimoine. En demandant à ses ministres de le faire, il vise deux objectifs.

Un. Contre feu aux rapports de l’IGE. S’il y a corruption, on ne la voit pas dans ses déclarations tronquées de patrimoine qui évidemment ne s’occupent pas ni des passifs et dettes bancaires ni des prêtes- noms.

Deux. Un gage aux partenaires techniques et financiers. Pris à la gorge par un endettement irrationnel, Macky Sall, en ajustement structurel est sous surveillance étroite du FMI. C’est ce dernier qui est à la base du report des JO de la jeunesse. Macky Sall a besoin de retourner sur le marché des eurobonds et pour cela l’onction du FMI est nécessaire. Le pauvre AD Diallo, réduit à un rôle de comptable public, n’a pas de marge de manœuvre.

C’est le spécialiste de la finance de marché, discipline qui fascine la dynastie Faye Sall, à la geste british, Hott, qui s’occupe de l’économie post covid19 sous contrainte des exigences du FMI. Bien triste.

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki

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