Dossier Ressources naturelles : La dynastie FayeSall, même avec son nouveau protocole de « Princeton », est bien responsable des convois barça ou barsakh (barsax)

18 - Novembre - 2020

Les opérations barça ou barsakh qui tuent des centaines de jeunes sénégalais sont une conséquence de la crise dans le secteur de la pêche artisanale et industrielle. Par exemple, le yaboye, poisson largement consommé au Sénégal est devenu rare. C’est un constat.

La politique de la pêche, si elle existe, doit être revue notamment avec la covid 19 qui nous impose la souveraineté alimentaire. J’avais déjà dit qu’il fallait un arrêt des accords de pêche pour savoir on ou va. Un audit du secteur s’impose, un état des lieux des bateaux sénégalais, « sénégalisés », affrétés doit être fait, enfin il faut évaluer l’impact économique et social des accords de pêche.

C’est l’Union européenne qui nous apprend qu’elle a signé un accord inégal avec le Sénégal pour la pêche du thon et autres espèces moyennant quelques maigres milliards de francs pour le Trésor. Tout cela se déroule dans l’opacité totale alors que ce poisson qui est une ressource naturelle appartient au peuple. Mais le Président Macky Sall fait comme si ce poisson lui appartient. Il décide seul sans les députés et les élus locaux. Tout cela est proprement scandaleux.

Les pêcheurs notamment de Guet Ndar ont tiré la sonnette d’alarme depuis des mois. La pêche artisanale fait vivre des centaines de milliers de familles, notamment des femmes. Ce secteur va s’effondrer si cette politique prédatrice continue. Ce gouvernement de wax waxett nouvelle formule n’y pourra rien. Du protocole de Rebeuss au nouveau protocole de « Princeton », le fait est que la gouvernance prédatrice accroît les inégalités sociales et de revenus, celles-ci poussent les jeunes aussi dans les convois barsakh.

Dossier nouveau : Le Ministre Hott, patron de l’économie, veut lutter contre les flux financiers illicites au Sénégal, Welcome to the Club

En effet, ce sont des montants importants qui sont en jeu. J’ai souvent attiré l’attention des citoyens sénégalais : 250 à 300 milliards de FCFA par an alimentés par la corruption, la drogue et les rentes des secteurs miniers et gaziers. C’est un rapport officiel d’une Commission présidée par Thabo Mbeki qui a évalué le préjudice subi par l’Afrique à 60 milliards de dollars par an.

Dubaï est devenue une destination privilégiée des prédateurs sénégalais après Singapour et autres paradis fiscaux, Îles Caïmans bien connues par la bande à Franck Timis et Aliou Sall. Je ne sais pas comment il va lutter contre ce fléau alimenté par le régime politique en place.

Par ailleurs, il est temps d’auditer la politique de distribution des quotas de semences et d’engrais de notre pays. Les « quotataires » sont enrichis sur le dos des paysans et de l’Etat. Il s’agit bien de flux financiers internes illicites. Le Brave Hott devrait s’y intéresser au nom de la transformation structurelle de notre économie.

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

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