Dossier Ressources naturelles : Les Collectivités locales ont-elles un mot à dire dans la gestion des mines ? (Par Mamadou Lamine Diallo)

03 - Novembre - 2021

Le monde politique est préoccupé par les élections locales du 23 janvier 2022. L’équation de la tête de liste majoritaire imposée par le dialogue dit national complique les investitures. Pourquoi faire simple quand on est « surdoués » comme à l’APR?

Le Président a introduit une innovation de taille que j’approuve dans la constitution, les ressources naturelles appartiennent au peuple. Auparavant la loi sénégalaise disait qu’elles appartiennent à l’Etat. Ce mouvement est important puisqu’il introduit un nouveau régime juridique de propriété des ressources naturelles.

Le peuple, ce sont les Sénégalais qui vivent. La Nation, c’est ceux qui sont morts et les générations à venir, le peuple en plus.

Le peuple se donne des représentants à l’assemblée nationale, dans les mairies et les conseils départementaux. L’innovation de Macky Sall signifie que désormais l’Etat doit gérer les ressources naturelles avec l’Assemblée nationale et les mairies.

Très bien. Comment faire alors? L’AN a une commission mines et énergie. Elle ne participe à aucune gestion des ressources. C’est toujours l’Etat qui gère et décide de tout avec le Président de la République.

Les collectivités territoriales n’ont aucune attribution précise sauf les audiences publiques des études d’impact sur l’environnement souvent biaisées.

Dans ces élections à venir, il faut veiller à mettre hors champ ceux qui n’ont montré aucun intérêt dans la gestion des ressources naturelles et soutenir ceux qui veulent se battre pour un respect de l’article 25 de la constitution.

Dossier nouveau : Qui doit organiser les élections ?

Au moment où la classe politique est plongée dans la confection des listes à déposer au plus tard le mercredi 3 novembre à minuit, il est bon de revenir sur l’organisation des élections.

Le ministre de l’intérieur F.A.D. est un APR caché. Je lui ai posé plusieurs fois la question de son appartenance à l’APR à l’AN ; il a toujours refusé de répondre. Qui ne dit mot consent. L’administration des élections n’est pas au fond en cause. Je ne doute pas du patriotisme des hauts fonctionnaires. Tel n’est pas le cas des prédateurs de BBY.

L’opposition a toujours demandé qu’une personnalité neutre organise les élections et les assises nationales ont préconisé une autorité indépendante. Maître Wade avait évoqué, après le sabotage des élections législatives de 2017 par BBY, le modèle en vigueur au Canada.

C’est pour dire que la question se pose d’un organe indépendant du politique pour les élections. Il faut la résoudre pour asseoir définitivement la stabilité institutionnelle du pays qui va devenir pétrolier dans quelques années.

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

15 - Novembre - 2024

ELECTIONS LEGISLATIVES A PARIS : AMINATA MBODJ REUSSIRA-T-ELLE A RELEVER LE DEFI DE L’ORGANISATION ?

Aminata Mbodj, qui préside présentement aux destinées du consulat général du Sénégal à Paris comme chargée d’affaires,...

15 - Novembre - 2024

Publications des résultats électoraux : le CNRA en appelle à la ”responsabilité” et au ”professionnalisme” des médias

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a exhorté jeudi les médias à faire preuve de responsabilité et de professionnalisme dans la...

15 - Novembre - 2024

Amadou Ba : « Il faut que Sonko, premier ministre, ne soit pas en conflit avec Sonko président du parti Pastef… »

Le leader de la coalition « Jamm Ak Njeuriñ » s’en est encore pris au leader de Pastef. Amadou Ba, suite aux déclarations d’Ousmane Sonko lundi dernier, a...

15 - Novembre - 2024

Guinée: les Forces vives opposées à l'avant-projet de Constitution

En Guinée, les Forces vives dénoncent l'avant-projet de Constitution. Depuis la semaine dernière, le Conseil national de transition sillonne le pays pour mener une «...

15 - Novembre - 2024

REDÉFINIR LA RUPTURE APRÈS LES LÉGISLATIVES !​​​​​​ ( Par Mohamed GASSAMA)

Faut-il chercher midi à quatorze heures ? Assurément non. Les choses sont simples et même trop simples pour tout bon observateur de la scène politique. À...