DOUDOU WADE : « NOUS SOMMES UN PARTI QUI COMPTE DANS CE PAYS, LE PRESIDENT MACKY SALL DOIT LE SAVOIR »

28 - Décembre - 2019

Le Secrétaire général adjoint du Pds chargé des conflits s’est prononcé sur les raisons qui ont poussé son parti à ne pas participer à l’installation du comité de pilotage du dialogue national, lors d’un entretien avec L’Obs.
« Le Parti démocratique sénégalais (Pds) n’est pas concerné par le dialogue national. Le Pds n’a pas été invité, ni dans la forme ni dans le fond. Le Pds n’est pas informé et nous ne pouvons pas participer à une chose pour laquelle nous ne sommes pas concernés. C’est aussi simple que ça (…) Cela fait trois semaines que je dis que c’est par la presse que j’ai appris que je suis membre copté au titre de personnalité devant prendre part à ce dialogue national. Les informations que je vois dans la presse sont fausses et infondées. Je pense que si le président de la République (Macky Sall) était vraiment sérieux dans ce qu’il fait, il devait au moins contacter ces personnes (représentants du Pds) à travers une personne habilitée. Sinon lui-même, il devait s’en référer à notre parti (Pds) » a-t-il expliqué.
Concernant la présence du nom de Bara Gaye sur la liste des 86 personnalités qui devaient prendre part à la rencontre, Doudou Wade confie avoir lu le décret comme ça dans la presse. « On dit que je suis coopté, à quel titre ? Je ne le sais pas. Je fais partie d’une organisation politique qui compte dans ce pays. Ça, le Président Macky Sall doit le savoir. Nous avons eu l’information seulement hier (avant-hier mercredi 25 décembre 2019, Ndlr) à 16 heures. C’est Makhtar Sourang (Coordonnateur du Front national de résistance-Fnr) qui a transmis les listes des membres qui doivent siéger au niveau du comité de pilotage. Mais M. Sourang n’est pas le roi pour choisir à la place des gens. Il n’a pas les compétences pour le faire et il n’a pas cette légitimité, ni par son passé historique ni par son présent ni par son envergure. Ce choix n’a pas été soumis au Secrétaire général national de notre parti, Me Abdoulaye Wade. Par conséquent, nous ne sommes pas concernés par ce dialogue ».
« Depuis le mois de mars 2019, nous avons dit à plusieurs reprises, que le Pds est attaché au dialogue politique entre l’opposition et le pouvoir. Le Pds a rappelé que ce principe est inscrit dans son programme. Le choix de notre parti le démontre aisément. Mais il faut qu’on nous prenne pour ce que nous sommes. Nous sommes un parti qui compte. Il faut y mettre la forme et le fond, et là on verra. Quand toutes nos exigences seront satisfaites, le parti, à ce moment-là, avisera » a-t-il rappelé.

Cheikh Ndoye

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

08 - Février - 2024

Alioune Tine: « Jamais un régime politique sénégalais n’a été aussi seul et aussi isolé »

Alioune Tine interpelle le Conseil Constitutionnel. De son avis, s’il donne une suite favorable et annule le décret qui reporte l’élection présidentielle, il...

07 - Février - 2024

SÉNÉGAL : LA CEDEAO LACHE MACKY ET APPELLE À RÉTABLIR, «DE TOUTE URGENCE» LE CALENDRIER ÉLECTORAL

La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest dit suivre avec « préoccupation » l’évolution de la situation...

07 - Février - 2024

LE FORUM CIVIL DEMANDE DES SANCTIONS CONTRE TOUS LES PARTICIPANTS AU « COUP DE FORCE CONSTITUTIONNEL »

Le Forum Civil, section sénégalaise de Transparency International, a exprimé son inquiétude face à ce qu’il considère comme une persistance de la...

07 - Février - 2024

Report de la présidentielle : Le Conseil National du Laïcat invite au respect scrupuleux du calendrier républicain

Dans un communiqué, le Conseil National du Laïcat s’est prononcé sur le report de la présidentielle et invite au respect scrupuleux du calendrier...

07 - Février - 2024

Sénégal : « Ce coup de force s’inscrit dans notre histoire françafricaine »

Benjamin König ( Humanité.fr)- Coauteur d’un ouvrage récent sur l’histoire électorale des pays de la Françafrique, Ndongo Samba Sylla analyse ce qui se...