EMMANUEL MACRON ANNONCE LA DISSOLUTION DE L'ASSEMBLEE NATIONALE APRES LES RESULTATS DES EUROPEENNES, ET DES ELECTIONS LEGISLATIVES LE 30 JUIN ET LE 7 JUILLET
Emmanuel Macron a annoncé, dimanche 9 juin, la dissolution de l'Assemblée nationale, au soir d'élections européennes marquées par la large victoire de l'extrême droite. Des élections législatives se tiendront le 30 juin et le 7 juillet, a-t-il précisé.
"J'ai entendu votre message, vos préoccupations, et je ne les laisserai pas sans réponse", a déclaré le président de la République dans une allocution télévisée, à peine une heure après les résultats du scrutin européen.
Emmanuel Macron annonce la dissolution de l'Assemblée nationale et des élections législatives le 30 juin et le 7 juillet.
Ceux-ci ont été marqués par une large victoire du Rassemblement national, crédité de plus du double du score du camp présidentiel. "Je ne saurais donc, à l'issue de cette journée, faire comme si de rien n'était", a déclaré le chef de l'Etat. Et d'ajouter : "Que la parole soit donnée au peuple souverain, il n'y a rien de plus républicain."
"Je signerai dans quelques instants le décret de convocation des élections législatives, qui se tiendront le 30 juin pour le premier tour, et le 7 juillet pour le second", a déclaré Emmanuel Macron. L'issue du scrutin européen "n'est pas un bon résultat pour les partis qui défendent l'Europe", "la montée des nationalistes et des démagogues est un danger pour notre nation", a-t-il ajouté.
"Nous sommes prêts à exercer le pouvoir", affirme Marine Le Pen
"Nous sommes prêts à exercer le pouvoir si les Français nous font confiance lors de ces futures élections législatives", a réagi Marine Le Pen, présidente des députés RN. "Nous sommes prêts à faire revivre la France", a ajouté celle qui a été la rivale d'Emmanuel Macron aux seconds tours des élections présidentielles de 2017 et 2022.
"Emmanuel Macron a obtempéré aux exigences de Jordan Bardella. C'est en fait le Rassemblement national qui fixe le tempo de la vie politique française. Rien de l'y obligeait", a déclaré Raphaël Glusckmann, en tête de la Parti socialiste-Place publique. En effet, lors de la campagne Jordan Bardella a demandé à plusieurs une dissolution de l'Assemblée nationale en cas de victoire du Rassemblement national. "C'est un jeu extrêmement dangereux avec la démocratie et les institutions. Je suis estomaqué par un tel comportement", a-t-il poursuivi.
La décision d'Emmanuel Macron était "la seule solution", a affirmé le patron du parti Les Républicains, Eric Ciotti. Il a précisé que Les Républicains arrivé dimanche en cinquième position avec environ 7% des voix, irait seul sous ses "couleurs" aux législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, "sans aucune forme de coalition, de coopération, de collaboration avec ce pouvoir qui a tant abimé la France".