EMNE A L’OFNAC : UNE NOMINATION QUI ARRIVE COMME UN CHEVEU SUR LA SOUPE

13 - Mars - 2020

Macky Sall va-t-il revenir sur la nomination d’Emné Fakhry Ba à l’OFNAC ? La question a tout son sens puisque la nouvelle recrue ne remplit pas toutes les conditions requises pour être membre de cette structure chargée de lutter contre la corruption.
Comme l’a rappelé le juriste Seybani Sougou, dans ses deux dernières contributions, la « solennité attachée à la prestation de serment implique que 6 conditions soient réunies pour être membre de l’OFNAC : l’apolitisme, l’impartialité, l’indépendance, la dignité, la loyauté et la probité. Il rappelle aussi que l’article 11 portant création de l’OFNAC précise « que l’organe se prononce à la majorité des deux tiers de ses membres lorsqu'il statue sur la transmission d’un dossier au procureur de la République ». « De par sa qualité de militante de l’APR, la présence d’Emné Fakhry Ba à l’assemblée de l’OFNAC compromettrait gravement le secret des délibérations et des enquêtes », juge M. Sougou.
L’appartenance de Mme Bâ à l’APR ne faisant l’ombre d’aucun doute, le président de la République ne devrait pas fermer les yeux sur cette affaire qui pourrait donner un argument supplémentaire aux nombreux Sénégalais qui soutiennent mordicus qu’il place toujours les intérêts de son parti au-dessus de ceux du Sénégal.
Etudiante en France, Emné Fakhry était membre de la Cojer. Aucun responsable du parti présidentiel ne peut démentir ce fait. Au terme de ses études, elle est rentrée au Sénégal et n’a visiblement eu aucune difficulté pour intégrer le système. On ne doute pas de ses compétences professionnelles, mais on peut aussi formuler l’hypothèse que son appartenance au parti présidentiel a grandement contribué à son insertion professionnelle. A-t-elle démissionné de l’APR après son retour au bercail ? A cette question, nos informateurs ont unanimement répondu par la négative.
Morale de l’histoire : le président de la République doit être le gardien des règles qui régissent la bonne marche de note nation. « La leçon des exemples valent plus que la leçon des préceptes », dit-on.
Cheikh Sidou SYLLA

Commentaires
1 commentaires
Auteur : Posté le : 04/05/2020 à 18h52

Article très intéressant, j’aurais desobservations:
Cette dame est-elle présidente d’un comité? Membre actif du parti à ce jour ? Nous au Sénégal on ne la connaît pas. Bien qu’elle soit comme vous le dites installée ici depuis 2013!

Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

15 - Janvier - 2025

CONSEIL DES MINISTRES: VASTE MOUVEMENT DANS LA DIPLOMATIE ET AU MINISTERE DES FINANCES

Le Président de la République a pris les décisions suivantes : Au titre du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères ...

13 - Janvier - 2025

Coopération : Ousmane Sonko est arrivé à Nouakchott pour une visite de travail sur l’énergie, les transports, la sécurité et la migration

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, est arrivé dimanche soir à Nouakchott pour une visite officielle de deux jours consacrée essentiellement à...

12 - Janvier - 2025

LES JAKARTAMAN SONNENT L’ALERTE (PAR IBRAHIMA THIAM)

Les Jakartaman, ces héros du bitume et des ruelles cabossées, ont pris la route de la contestation, klaxons en main, pour rappeler au gouvernement qu’ils ne sont pas juste une...

12 - Janvier - 2025

LIVRE DE MAME BIRAME WATHE : CE QU’EN PENSE ME TINE

Hier, samedi 11 janvier 2025, j'ai eu le plaisir d'assister à la cérémonie de présentation du livre de l’écrivain et journaliste Mame Birame Wathe, un...

10 - Janvier - 2025

JUBB, JUBBAL, JUBBANTI : PROMESSE D’AUDACE OU POUDRE AUX YEUX ? (PAR IBRAHIMA THIAM)

Faire « jubb, jubbal, jubbanti », c’est l’idée d’un grand ménage, une ambition de tout chambouler pour faire mieux. Ça en jette, non ? Mais...