ENTRAIDE JUDICIAIRE, EXTRADITION : CE QUE DIT LA FRANCE SUR SA CONVENTION AVEC LE SENEGAL

29 - Août - 2022

Qu’y-a-t-il dans le projet de loi portant entraide judiciaire entre le Sénégal et la France ? Pour l’instant, les autorités sénégalaises ne se sont pas exprimées sur la question. Mais, celles de la France ont levé le voile sur le texte.

La ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et le Garde des sceaux de la France ont présenté le projet de loi autorisant l’approbation de la convention d’entraide judiciaire en matière pénale entre la France et le Sénégal. Le projet de texte concerne aussi une convention d’extradition entre le l’Hexagone et le Sénégal.

«Signées le 7 septembre 2021 à Paris, ces deux conventions visent à établir une coopération plus efficace entre nos deux États en vue de lutter contre la criminalité organisée transfrontalière et l’impunité, notamment en raison des défis posés par la lutte contre la menace terroriste dans la bande sahélo-saharienne», rapporte le compte rendu du conseil des ministres de la France.

Ainsi, la convention d’entraide judiciaire en matière pénale stipule que les parties s’accordent mutuellement l’entraide judiciaire la plus large possible afin de faciliter la collecte d’éléments de preuve dans le cadre de procédures pénales transnationales.

Elle renforce l’efficacité de l’entraide judiciaire pénale et la lutte contre la criminalité transnationale en organisant et facilitant la transmission des demandes entre les parties, notamment par la transmission dématérialisée entre autorités judiciaires en cas d’urgence.

Les autorités françaises indiquent que la convention d’extradition énonce l’engagement de principe des parties de se livrer réciproquement les personnes qui, se trouvant sur le territoire de l’une d’elles, sont poursuivies pour une infraction pénale ou recherchées aux fins d’exécuter une peine privative de liberté, prononcée par les autorités judiciaires de l’autre partie à la suite d’une infraction pénale.

Depuis l’annonce de l’information, certains y voient une stratégie de l’Etat du Sénégal visant les opposants se trouvant à l’étranger. Mais, cette mesure risque-t-elle d’avoir un impact dans l’affaire Diack ? Pour rappel, en 2016, l’ex premier ministre, Mohamed Dione, déclarait : «Nous n’extraderons jamais un sénégalais, nous n’extraderons pas Pape Massata Diack.» Ce projet de texte risque-t-il de changer cette position du Sénégal.

igfm

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

21 - Septembre - 2024

DIPLOMATIE : DIOMAYE FAYE A QUITTE DAKAR POUR NEW YORK

Le président de la République, Bassirou Diomaye FAYE, a quitté Dakar ce samedi 21 septembre, à destination de New York, aux États-Unis. Le Chef de l'État...

21 - Septembre - 2024

LEGISLATIVES ANTICIPEES: L’ETAT TEND LA MAIN AUX PARTIS

Les choses s’accélèrent dans le cadre du processus électoral en vue des élections législatives anticipées, prévues le 17 novembre prochain....

21 - Septembre - 2024

LEGISLATIVES ANTICIPEES: L’OPPOSITION MULTIPLIE LES COALITIONS POLITIQUES, LE REGIME ADOPTE LA STRATEGIE DU SILENCE

Les préparatifs des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain vont bon train. Alors que les autorités en charge de l’organisation de ces...

20 - Septembre - 2024

Pour des concertations et un consensus autour des législatives anticipées : près de 110 partis et mouvements politiques d’opposition lancent ATEL

L’opposition sénégalaise a procédé hier, jeudi 19 septembre, au lancement de son nouveau cadre dénommé Alliance pour la transparence des...

20 - Septembre - 2024

Amadou rejoint l'Atel, la position du Pds et de Déthié Fall pas encore connue

Une centaine de partis et formations politiques ont porté ce jeudi 19 sur les fonts baptismaux l’Alliance pour la transparence des élections (ATEL). Absent à...