« ÉPIDÉMIE » DE COUPS D’ETAT : DOUMBOUYA SOLDE SES COMPTES SUR LA TRIBUNE DE L’ONU

22 - Septembre - 2023

Ce jeudi, Mamadi Doumbouya, le président de la Transition en Guinée, s’est exprimé sur la tribune de l’Onu, à l’occasion de l’Assemblée générale des nations unies. Putschiste, l’homme fort de la Guinée s’est exprimé sur la vague de réprobations de «l’épidémie de coups d’Etat» en Afrique.

«C’est tout le monde qui condamne et sanctionne ces coups d’Etat, pratiques que l’on croyait révolue et à juste titre», a déclaré Mamady Doumbouya au pupitre des nations unies, ce jeudi. Mais, le putschiste de la guinée estime que la communauté internationale doit aussi avoir «l’honnêteté et la correction» de ne pas se contenter de dénoncer les seules conséquences. Elle doit aussi s’intéresser aux causes des putschs, dit-il.

Car, clame le successeur de Alpha Condé, «les vrais putschistes, les plus nombreux, qui ne font l’objet d’aucune condamnation, ce sont aussi ceux qui manigancent, qui utilisent la fourberie, qui manipulent la constitution afin de se maintenir éternellement au pouvoir».

Pis, Mamady Doumbouya estime que cette épidémie de putschs est dûe «aux promesses non tenues, l’endormissement du peuple, le tripatouillage des constitutions par les dirigeants qui ont pour seul souci de se maintenir au pouvoir au détriment du bien-être collectif.»

Le président militaire qui appelle la Cedeao à «cesser de se mêler de la politique et de privilégier le dialogue», a aussi fait état de pressions qu’il subit. Elles semblent venir des dirigeants de pays occidentaux.

«Je dois confesser que tout ce à quoi je fais face dépasse l’imagination. Ce sont les mêmes, qui confessent la démocratie, la transparence, dénoncent la mauvaise gouvernance et la corruption, dictent leurs règles, qui, en Off, très discrètement, et sournoisement, redoublent de pression pour nous faire céder notre patrimoine dans des contrats léonins», dit-il.

Doumbouya soulignera, à l’endroit des occidentaux, que l’Afrique souffre d’un modèle de gouvernance qui lui a été imposé. Un modèle qui, dit-il, est certes bon et efficace pour l’occident, mais qui a du mal à passer et à s’adapter à notre réalité africaine, à nos coutumes, à notre environnement.

«La greffe n’a pas pris», dit-il. Il a en a profité pour inviter l’occident à cesser de catégoriser les pays ou dirigeants africains. «Nos mettre sous la coupe de telle ou telle puissance est une insulte, du mépris, du racisme vis-à-vis d’un continent», clame l’homme fort de la Guinée. Ci-dessous son discours intégral.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

18 - Mars - 2024

Présidentielle du 24 mars : La Cedeao va déployer 130 observateurs

Dans le cadre de la tenue de l’élection présidentielle du 24 mars au Sénégal la Commission de la Cedeao déploiera une forte délégation de 130...

18 - Mars - 2024

Macky Sall attendu ce lundi à Kaffrine pour soutenir son candidat Amadou Bâ

Selon plusieurs sources concordantes, le président Macky Sall sera à Kaffrine, ce lundi, dans le cadre de la campagne électorale. Selon Seneweb, l’information a...

18 - Mars - 2024

Ousmane Sonko: Un ouragan

Ousmane Sonko est un véritable ouragan. Le mot n'est pas trop fort pour qualifier l'aura et la force politique du leader du Pastef. Sa dimension a dépassé celle d'un simple...

16 - Mars - 2024

PRESIDENTIELLE : SONKO ATTENDU EN CASAMANCE, AVEC LE CANDIDAT DE SON CAMP

Ousmane Sonko est attendu samedi dans son fief de Casamance en compagnie de son second et candidat à la présidentielle du 24 mars, Bassirou Diomaye Faye, leur premier...

16 - Mars - 2024

Revue de presse: le rejet des recours en annulation de la date de la présidentielle et la première sortie publique d’Ousmane Sonko en Une

Le rejet par la Cour suprême des recours en annulation des décrets régissant l’organisation de l’élection présidentielle du 24 février et la...