Extrait de force de sa voiture : Ousmane Sonko annonce des plaintes contre le ministre de l’intérieur et la Police nationale
La vidéo de la honte a fait le tour du monde et suscite toutes sortes d'indignations. Celle-ci montre des éléments du Gign et de la Bip casser une vitre du véhicule de Ousmane Sonko pour l’extraire de force, alors qu’il rentrait chez lui après le renvoi du procès en diffamation contre le ministre Mame Mbaye Niang. « Un acte de banditisme », clame le leader de Pastef qu'il dit ne point laisser impuni. Dans une déclaration en live sur sa page facebook, hier soir, le maire de Ziguinchor s’est d’abord offusqué de l’attitude des forces de défense et de sécurité avant d’annoncer des plaintes contre les donneurs d’ordre qui sont à l’origine de ces incidents.
« Les forces de défense et de sécurité ont exercé une violence inédite, inouïe et gratuite contre ma personne et ma voiture. Le monde entier a vu des forces de l’ordre casser la vitre de ma voiture, forcer les serrures pour m’extraire de force et me conduire chez moi à bord d’un de leur fourgon blindé. Une attitude que rien ne justifie. Avec tout le dispositif qu’ils avaient, ils pouvaient escorter notre cortège sans grabuges », dénonce-t-il. Et de souligner que: « ces actes de banditisme ne seront pas impunis ».
« Dès demain (aujourd'hui, vendredi, Ndlr) nos avocats déposeront des plaintes contre tous les acteurs qui sont mêlés à ces exactions qu’on a subies hier à commencer par le ministre de l’intérieur, les généraux et chefs de la police qui sont les donneurs d’ordre, les commandants et commissaires », informe Ousmane Sonko qui a profité de cette occasion pour lancer un appel au peuple Sénégalais et à la communauté internationale sur les dérives du président de la République.
« Le président Macky Sall nous conduit vers une situation désastreuse. Je lance un appel à l’ensemble du peuple Sénégalais et à la communauté internationale. Son obsession pour le pouvoir et pour le 3e mandat est en train de mener le président Sall à franchir la ligne qu’aucun président avant lui n’avait franchie. Celle-là qui nous conduit vers la déstructuration du tissu social. Il est temps d’arrêter le président Macky Sall », relève-t-il.