Faucons et Apocalypse ! La chronique de KACCOR sur la situation politique actuelle

03 - Août - 2023

On a rêvé de paix. On l’a désirée ardemment comme des assoiffés perdus dans un désert rêveraient d’une bouteille d’eau fraiche. Depuis mars 2021, on cohabite avec l’enfer. Des vies perdues. Des jeunes à la fleur de l’âge, qui espéraient une vie meilleure, fauchés par des balles. Cette quête de paix, on n’a cessé de la proclamer dans ces colonnes en espérant que le pouvoir en place finirait par entendre raison et privilégier la négociation avec son principal adversaire plutôt que la confrontation. 

Le Chef, lui-même, pour nous montrer sa recherche perpétuelle de paix professait qu’il lui arrivait de mettre le coude sur certains dossiers pour ne pas compromettre la paix sociale. On l’avait cru sur parole. Mars 2021, c’était déjà 14 morts. Il avait parlé à sa jeunesse et la paix était revenue. Plutôt que de mettre le coude sur un dossier qui pouvait effectivement menacer la paix sociale — et qui l’a menacée gravement comme on l’a vu ! —, ils ont fait tourner à toute vapeur la machine à broyer. Celle-là même qui avait déjà réduit en charpie Karim Wade et Khalifa Sall que le Chef entreprend à présent de recoudre après les avoir taillés en pièces.

En juin dernier, ce fut l’explosion. Seize morts officiellement recensés. Le point de non-retour… Les accusations de viol
contre l’ennemi public numéro 1 ont fondu comme beurre au soleil. Mais cela ne suffisait pas pour les intrigants du Palais. Pour rentrer dans l’Histoire, le Chef décida de ne pas briguer un troisième mandat au grand dam de ses flagorneurs jamais repus qui le poussaient dans la fosse aux lions. Apparemment, cette paix que tout le monde envisageait n’était pas du goût de certains.

Le départ du Chef ferait s’évanouir leurs funestes projets sur ce gaz et ce pétrole qui sentent si forts. Sans fausse pudeur, ils ont avoué qu’ils ne laisseront pas le pays à des aventuriers, quitte à marcher sur des cadavres. Ces gens demeurent apparemment les plus grands ennemis de la paix. Cette traque des militants et des élus d’un parti politique ne participe pas à installer la stabilité mais accroît plutôt la haine dans les cœurs. Et jamais sans doute dans l’histoire politique du Sénégal, un pouvoir n’avait brisé tant de vies et semé autant de rancœurs et de désolations dans des familles que celui en place. La dernière lettre de Hannibal Djim depuis les murs de la prison de Rebeuss nous fend le cœur et dévoile l’injustice que le pouvoir fait subir à des citoyens dont le seul crime est d’être opposés à lui. Et aujourd’hui, plus que jamais, les faucons qui poussaient le Chef dans la fosse aux lions n’ont pas abdiqué. En réalité, le plus grand faucon, c’est le Chef lui-même !

KACCOR, Le Témoin

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

19 - Mai - 2023

SONKO, LA DESOBEISSANCE CIVIQUE ET L’ANTISYSTEME

La posture de Pastef est une posture de résistance démocratique et pacifique, une posture de légitime défense ; elle exprime la résistance d’une victime...

18 - Mai - 2023

ZIGUINCHOR: OUSMANE SONKO RÉAPPARAIT, FAIT UNE DÉMONSTRATION DE FORCE ET DÉMENT LES MENTEURS DE LA PLUME QUI LE LOCALISAIENT DANS LES BOIS SACRÉS

Ousmane Sonko s'est retranché en Casamance et erre d'un bois sacré à un autre pour chercher protection. Voilà en substance ce que certains adeptes de la...

18 - Mai - 2023

APR FRANCE : MAMADOU TALLA, « UN MEDIATEUR NATUREL »

Mamadou Talla poursuit son séjour en France après le rassemblement du 13 mai dernier, à Paris. Selon nos informations, il est en train de poursuivre le travail de...

18 - Mai - 2023

ABDOULAYE WADE ET MACKY SALL DEUX AMBITIONS MANQUEES POUR LE SENEGAL (MOMAR-SOKHNA DIOP)

Les deux régimes issus des alternances de 2000 et de 2012, auraient pu mieux faire. Ils en avaient les moyens, les atouts et peut-être, au départ, la volonté. Toutefois,...

18 - Mai - 2023

« LE DIALOGUE EST INEVITABLE », ESTIME LA PLATEFORME RÉPUBLICAINE D’INFORMATIONS DES SÉNÉGALAIS DE L’EXTÉRIEUR

Dans un pays de droit, de démocratie caractérisé par une nation, un commun vouloir de vivre, il est nécessaire voire impératif de dialoguer avec toutes les...