Fièvre jaune : le Sénégal sous surveillance, une mauvaise nouvelle pour le tourisme
Une mauvaise nouvelle pour le tourisme sénégalais. Car le pays est touché par la fièvre jaune. Un problème sanitaire qui vient s'ajouter au problème de sécurité que connaît la Casamance, secouée par de graves tensions depuis début janvier 2018.
Hier 22 février 2018, le Quai d'Orsay a prévenu d'un risque de fièvre jaune dans la région.
La vaccination est désormais obligatoire pour entrer dans le pays (et s'effectue tous les 10 ans, 10 jours au moins avant le départ, ndlr). Selon les autorités, elle fera l'objet d'un contrôle systématique à l'arrivée sur le territoire à l'Aéroport International Blaise Diagne de Dakar.
L'Office du Tourisme du Sénégal indique par ailleurs : « Pour ceux qui ne seront pas détenteurs de ce carnet ou dont le carnet ne sera pas à jour, il est prévu un dispositif de vaccination sur place. D’autres pays de l’Afrique de l’Ouest ont aussi mis en place des mesures similaires au niveau de leur aéroports »
La nouvelle inquiète certains professionnels qui n'ont pour l'instant pas d'autre information à fournir aux voyageurs. « Après vérification sur les sites de l'OMS, de l'Institut Pasteur notamment : R.A.S, rien à signaler » tempère Jürgen Bachmann, secrétaire général du SETO.
« Je ne peux pas commenter dans la mesure où je n'ai aucune information. Il faut clarifier les choses, cette circulaire pose plus de questions que de réponses » ajoute-t-il.
Même son de cloche aux Entreprises du Voyage : « Nous n'avons pas de nouvelle ni aucun retour sur le sujet, que ce soit de la part des autorités comme du côté des voyageurs, pas d'inquiétude particulière à signaler » explique son président Jean-Pierre Mas.
problèmes de sécurité en Casamance
Le Quai d'Orsay met aussi en garde contre des risques en Casamance, et déconseille de se rendre notamment « dans la zone au sud de Ziguinchor, y compris sur la RN 4 bis qui mène à la Guinée-Bissao » pendant quelques jours au moins.
La région avait renoué avec le calme et avec le tourisme (25 000 touristes par an en moyenne, dont 80% de français) après plusieurs années de conflits mais de nouvelles opérations militaires sont prévues suite aux graves événements du 6 janvier 2018 qui ont vu la mort de 13 sénégalais.
Pourtant, peu de remous chez les professionnels en France. Pas le moindre retour chez les tour-opérateurs, qui y sont « peu présents », et « aucune inquiétude n'est remontée » chez les agents de voyages.
Du côté de l'Office du Tourisme de Casamance le discours est plus inquiet. Modou Diouf, de l’office du tourisme en Casamance indiquait il y a un mois au micro de nos collègues de RFI : « C’est un sujet de préoccupation parce que dans la région la majorité des touristes viennent de France et si jamais il y avait une note qui interdit, qui conseille ou qui appelle à la prudence, cela poserait problème ».
Depuis, la région est « formellement déconseillée » par le Quai d'Orsay.
avec tournage.com