FRANCE : BIRAHIM CAMARA, RESPONSABLE SOCIALISTE, SONNE LA REVOLTE CONTRE L’INGRATITUDE DE L’APR

11 - Juillet - 2020

« Les socialistes sénégalais de France ont pleinement joué leur partition conforme aux orientations du SEN et du BP définies par le comité central du parti socialiste dirigé par feu Ousmane Tanor Dieng alors secrétaire général. Cette partition, aujourd’hui préjudiciable à l'image du parti socialiste pétri de compétences ostracisées et ignorées, pourrait déboucher sur l'implosion de la coalition en France car malgré les engagements et les recommandations du président de la République, les Socialistes sénégalais de France n'ont tiré aucun profit de cette coalition », constate, amer, Birahim Camara, une des figures du PS en France, sans un texte publié du Facebook. Poursuivant son analyse du compagnonnage des Socialistes avec l’APR, en France notamment, l’homme politique dira : « Il est clair pour ces derniers que cette situation ne peut plus perdurer. Nous avons, ensemble, combattu et battu le wadisme mais les socialistes sont devenus les parents pauvres de cette héroïque victoire nulle part relevée dans les annales de l'histoire politique du Sénégal. C'est fort de ce fait que nous devons concentrer nos énergies sur l'impérieuse nécessité des retrouvailles socialistes. »
Dire que l’APR a pleinement joué sur le registre de l’égoïsme, comme le soutient Birahim Camara, est un doux euphémisme. En tout cas, en France, malgré leur engagement pour l’élection puis la réélection de Macky Sall, les responsables du Parti socialiste n’ont pas été récompensés. Pourtant plusieurs postes ont été offerts à la France, tous préemptés par l’APR.
Les faits sont sacrés. Lors de la campagne électorale pour la présidentielle de 2019, peu de militants de l’APR peuvent dire qu’ils ont mouillé le maillot plus que le socialiste Liko Faye. Au four et au moulin, il était aussi l’un des rares responsables de la majorité présidentielle à oser affronter l’opposition face aux médias. Aujourd’hui, il est jeté comme un kleneex. Idem pour son patron, le coordinateur des Socialistes de France, Abdourahmane Diallo. Il souffre terriblement de l’ingratitude de l’APR, mais n’a visiblement pas le courage de sonner le tocsin ou de mettre un terme au pacte qui le lie à BBY comme l’a fait Kisal Senegaal. Dans ce contexte, on peut jurer que les « Khalifistes » de France riront sous cape en lisant ces lignes, eux qui avaient théorisé le divorce d’avec Macky Sall.

 Des responsables de l'APR France sont aussi victimes de l'ingratitude
A dire vrai, ce ne sont pas les Socialistes de France qui sont les seules victimes de l’ingratitude du pouvoir. Il y aussi les responsables des autres partis de la coalition BBY/France comme ceux de l’APR. En guise d’illustration, on peut parler du cas de l’ingénieur en informatique, Ousmane Bob. Compétent sur le plan professionnel, il est aussi un militant engagé qui ne ménage pas son temps pour servir le parti présidentiel. Huit ans après l’accession de Macky Sall au pouvoir, il n’a jamais eu une petite part du gâteau. Que dire de l’expert en aviation, Lassana Koïta ? Le Sénégal n’a manifestement pas besoin de ses compétences pourtant reconnues à l’international. Sur cette liste des « oubliés » qui méritent pourtant autant ou plus que ceux qui ont été promus, on peut citer : Badou Sow, Abdourahmane Bâ, Ben Yahya Sy, Baba Dème, les femmes du Comité de pilotage, Seydou Sow, président du mouvement « FIN WEETII» …
Macky Sall a gagné la présidentielle de février 2019, en France, avec 50%. Il est plausible d’affirmer que sans le soutien de ses alliés, il aurait été laminé par Ousmane Sonko. Corrigera-t-il, même en partie, cette faute lourde lors du prochain remaniement que certains observateurs du microcosme politique annoncent imminent ?
Cheikh Sidou SYLLA

 

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