FRANCE : BOKK GIS GIS, UNE FEDERATION QUI SE VIDE DE SES MILITANTS
Il y a quelques années, la fédération de Bokk Gis Gis de France, sous la direction d’Ibrahima Thiam, était la seule structure politique qui empêchait l’APR de dormir à poings fermés. Bien structurée, dirigée par une équipe ambitieuse, la fédération était devenue, en France, le réceptacle de tous les militants qui s’opposaient à la politique de Macky Sall. Elle avait même réussi à installer le doute dans la famille politique de Macky Sall. On se souvient encore de la tentative de sabotage du meeting de Pape Diop à Mantes-la-Ville.
Mais voilà, le patron de Bok Gis Gis n’aura jamais réussi à capitaliser cette forte adhésion. Son parti, comme s’il n’était pas préparé à cette ascension fulgurante, commençait à sombrer dans la division, la guerre des clans était devenue la règle. Pire, le patron du parti n’a jamais vraiment tenté de résoudre le problème. Ibrahima Thiam et plusieurs ténors ont préféré aller voir ailleurs. La remobilisation autour de Bougoul Mbaye, devenue coordinatrice, n’a jamais abouti. Récemment, l’un de piliers de la fédération, en l’occurrence Amadou Barry, a quitté le navire. On a appris qu’il fait partie des fondateurs d’un parti politique dénommé Union pour le développement DEGGU, porté sur les fonts baptismaux par des démissionnaires de Bok Gis Gis.
Amadou Barry n’est pas le seul à avoir démissionné récemment de la fédération Bok Gis Gis de France. Plusieurs responsables ont eux aussi déchiré la carte du parti de Pape Diop. On peut notamment citer Mariama Thiango, qui faisait pourtant partie des inconditionnels de l’ancien maire de Dakar. « Aujourd’hui, seuls Bougoul Mbaye et Me Thiam sont restés dans le parti », ironise une de nos sources.
A l’origine du courroux des démissionnaires, le soutien apporté par Pape Diop à Macky Sall. « Il aurait dû nous consulter avant de prendre sa décision. Nous estimons qu’il ne nous considère pas », a déploré Mariama Thiango.
CSS