FRANCE : ELISABETH BORNE A REMIS SA DEMISSION, LA FRANCE INSOUMISE MENACE LE PROCHAIN GOUVERNEMENT D'UNE MOTION DE CENSURE

08 - Janvier - 2024

Elisabeth Borne n'est plus Première ministre. Elle a remis la démission du gouvernement, qui a été acceptée par le président de la République Emmanuel Macron, lundi 8 janvier. "Madame la Première ministre, chère Elisabeth Borne, votre travail au service de notre Nation a été chaque jour exemplaire. Vous avez mis en œuvre notre projet avec le courage, l’engagement et la détermination des femmes d’État. De tout cœur, merci", a écrit le chef de l'Etat sur X. Suivez notre direct.

Elisabeth Borne exhorte à "poursuivre les réformes". Dans sa lettre de démission remise à Emmanuel Macron et consultée par franceinfo, la désormais ex-Première ministre juge "plus que jamais nécessaire de poursuivre les réformes afin de donner sa chance et des perspectives à chacun au sein de la République et de bâtir une France plus forte et plus juste dans une Europe plus souveraine". Elle écrit également avoir "été passionnée" par sa mission.

Premières réactions à gauche. Pour la cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot, Elisabeth Borne laisse derrière elle "une démocratie salement amochée". Elle exige sur X "un vote de confiance au Parlement" pour son successeur, sans quoi elle menace de déposer "une motion de censure". De son côté, le député écologiste Benjamin Lucas lui souhaite ironiquement la "bienvenue (...) parmi les parlementaires", écrivant sur X qu'elle "pourra constater toute la brutalité du passage en force permanent et l’humiliation constante de l’Assemblée nationale qu’elle lègue à son successeur à Matignon".

Ses ex-collègues la félicitent. Clément Beaune, ministre des Transports, remercie sur X la Première ministre pour son "courage" et ses "convictions". "Difficile de mettre quelques mots sur une aventure humaine et politique aussi intense. Mais travailler auprès d’Elisabeth Borne fut un honneur", écrit sur le même réseau social l'ex-ministre de la Santé, Aurélien Rousseau.

L'extrême droite se moque des 49.3 successifs. Sébastien Chenu, vice-président du RN et vice-président de l'Assemblée nationale, écrit sur X : "Donc Elisabeth Borne ne dépassera pas le record de 49.3. Elle était pourtant bien partie". Sur le même réseau social, Laure Lavalette, députée RN et porte-parole au Palais Bourbon, estime que "l’Histoire retiendra du gouvernement Borne" sa "réforme des retraites injuste et deux douzaines de 49.3".

Deux entretiens en deux soirs. Le chef de l'Etat s'était déjà entretenu avec Elisabeth Borne dimanche au palais de l'Elysée. Ils avaient évoqué des "dossiers importants", comme les inondations dans le Pas-de-Calais et l'épisode de froid qui va toucher le pays cette semaine, selon les informations France Télévisions et franceinfo auprès de l'entourage du président et de Matignon.

Un premier remaniement en juillet 2023. Le président de la République avait, à l'époque, maintenu Elisabeth Borne à Matignon et effectué quelques changements. Aurélien Rousseau, qui a démissionné depuis en raison de son opposition au projet de loi immigration, avait hérité du ministère de la Santé, alors que Gabriel Attal avait remplacé Pap Ndiaye à l'Education nationale. Aurore Bergé avait, elle, fait son entrée dans l'exécutif en devenant ministre des Solidarités et des Familles.

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