FRANCE : LE C25 PREOCCUPE PAR « LE RISQUE D’IMPLOSION AU SENEGAL »

22 - Janvier - 2019

Nous, Citoyens sénégalais de France, regroupés autour du groupe dénommé C25 Issus d’horizons culturels, de cercles intellectuels et de milieux socio-professionnels divers, Constatant l’échec de toutes les politiques de développement initiées, depuis plus d’un demi- siècle, après l’accession de notre pays à l’indépendance,
Préoccupés par la situation extrêmement grave que traverse le Sénégal, marquée par l’adoption le 19 avril 2018,
14, en violation totale du préambule de la Constitution qui énonce clairement « la volonté du Sénégal d’être un Etat moderne qui fonctionne selon le jeu loyal et équitable entre une majorité qui gouverne et une opposition qui représente un pilier fondamental de la démocratie et un rouage indispensable au bon fonctionnement du mécanisme démocratique »,
Constatant la multiplication des arrestations arbitraires, l’instrumentalisation à outrance de la justice, la saisine récurrente du Conseil Constitutionnel aux fins d’une couverture juridique, et la mise en place de stratégies de verrouillage dans une logique de conservation du pouvoir,
Constatant que le socle de l’Etat de Droit et du pluralisme démocratique est distendu,
Profondément indignés par la violation manifeste des droits élémentaires de millions de sénégalais privés en 2017 de Nationalité et de Citoyenneté (Droit de disposer d’une pièce d’identité), et de l’exercice d’un Droit fondamental et Constitutionnel, le Droit de vote, consacré par l’article 3 de la charte suprême,
Constatant que l’atteinte au Droit de vote est le signe d’un profond dérèglement de notre système démocratique, et d’une violente rupture du pacte républicain,
Constatant l’ampleur de la corruption, la captation des deniers publics par un clan (le Président Macky SALL et ses affidés) et la montée de la violence à tous les niveaux de la société sénégalaise, particulièrement dans le champ politique,
Soucieux d’éviter que le Sénégal ne bascule dans l’instabilité et le chaos du fait des multiples dérives et pratiques liberticides,
Exigeons le rétablissement de l’Etat de Droit qui passe par le respect de la Constitution, des libertés publiques et des conventions internationales ratifiées par notre pays, de manière à permettre à chaque sénégalais l’exercice d’une citoyenneté pleine et entière,
Rejetons avec force, la loi sur le parrainage, une loi déloyale, partisane, inconstitutionnelle et discriminatoire,
Exigeons :
- la mise à l’écart totale d’Aly Ngouille NDIAYE dans l’organisation de l’élection présidentielle et la nomination d'une personnalité neutre chargée des élections,
- le départ d’Ibrahima Diallo, Directeur de la DAF, admis à faire valoir ses droits à la retraite,
- l’audit complet du fichier électoral ,
- le contrôle de la distribution des cartes aux ayants droits par la société civile,
- l’application immédiate de l’article L.48 du code électoral droit de regard et de contrôle du fichier électoral aux partis politiques,
- la suppression du parrainage, par  une Assemblée nationale moribonde de la
loi scélérate n°2018-
Récusons le Conseil constitutionnel qui a failli à sa mission, et dont les 7 membres sont illégitimes, parce qu’ayant violé leur serment,

Réclamons pour les présidentielles de 2019, un scrutin libre, transparent, démocratique et sincère, puisant sa légitimité dans le suffrage universel (non faussé), expression de la souveraineté populaire issue des urnes,
Alertons l’opinion publique nationale et internationale, et les partenaires étrangers préoccupés par la stabilité du Sénégal, des risques de turbulences électorales en 2019, et de basculement vers des lendemains incertains, dans un contexte sous régional profondément marqué par la menace djihadiste,
Inscrivons notre action dans le cadre d’une collaboration avec tous les partenaires et amis du Sénégal, soucieux de préserver la paix, et la sécurité dans notre pays,
Appelons à un large rassemblement de tous les citoyens sénégalais, sans exception aucune, pour la mise en place d’une plateforme ouverte, non partisane, patriotique, articulée autour de la défense de l’Intérêt Général, du rétablissement de l’Etat de droit, et l’instauration d’une démocratie rénovée au service du peuple,
Appelons tous les sénégalais à organiser la résistance pour faire face à un régime moribond, déliquescent et impopulaire, dont les jours sont comptés.


Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

06 - Mars - 2024

PRÉSIDENTIELLE : LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL REJETTE LA DATE DU DIALOGUE ET MAINTIENT LES 19 CANDIDATS VALIDÉS

Ce serait finalement l’information du jour à la place du projet de loi d’amnistie. « Le Conseil déchire le consensus de Diamniadio », barre à sa Une...

06 - Mars - 2024

EXAMEN EN PROCÉDURE D’URGENCE DU PROJET DE LOI PORTANT AMNISTIE : LE «PARDON» DE MACKY AU DÉFI DE LA JUSTICE DES VICTIMES !

Le projet de loi n°05/2024 portant amnistie sera examiné aujourd’hui par l’Assemblée nationale. Proposée par le chef de l’Etat, pour « apaiser le...

06 - Mars - 2024

LA RÉPLIQUE SALÉE DES DÉPUTÉS DE L’EX-PASTEF AU PDS

Ce mardi, certaines ont rapporté que lors de l’examen du projet de loi sur l’amnistie en travaux de Commission, les députés membres de Pastef ont voté...

06 - Mars - 2024

Le FRAPP rejette fermement le projet de loi d’amnistie proposé par Macky Sall et appelle tous les députés à…

Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (FRAPP) a lancé un message fort à l’endroit des députés, convoqués, ce...

06 - Mars - 2024

DE L’INAPPLICABILITE DE L’ARTICLE 36 ALINEA 2 DE LA CONSTITUTION DU SENEGAL AU CAS OU LE MANDAT DU PRESIDENT EN FONCTION PRENDRAIT FIN ALORS QUE SON SUCCESSEUR N’EST PAS ENCORE ELU (PAR KAAW SADIO CISSE)

Contrairement à sa tradition électorale, les élections présidentielles prévues le 25 février 2024 ont été reportées sine die par le...