FRANCE/SENEGAL : LA RUPTURE EST DESORMAIS CONSOMMEE ENTRE MACRON ET MACKY
C'était, depuis quelques mois, une rumeur. C'est désormais devenu une information officielle. La rupture est consommée entre le président français, Emmanuel Macron, et son homologue sénégalais, Macky Sall. Le point de rupture entre les deux hommes est la volonté prêtée au président sénégalais de briguer un troisième mandat alors que la constitution qu'il avait fait voter au lendemain de son élection le lui interdisait.
Et c'est Macky Sall en personne qui en a vendu la mèche au détour d'une interview accordée au journal français, L'Express. Dans cet entretien, Macky Sall reconnaît l'existence d'une conversation avec celui qu'il appelle désormais "le président français" au sujet de la question de son éventuelle candidature pour un 3ème mandat en 2024.
"Nous avons des discussions (avec Macron) sur différents sujets, y compris celui-là (la 3ème candidature)", admet d'emblée Macky Sall.
Qui s'empresse de préciser : "Il (Macron) est libre d’avoir son opinion, d’exprimer des désirs, de faire part de sa volonté et, même, de prodiguer des conseils".
Sur un ton ferme, Macky Sall semble dire à son homologue français qu'il n'avait pas de leçon à recevoir de sa part en matière de gestion des affaires de son pays. Mieux, il précise qu'il a aussi des choses à reprocher à Emmanuel Macron sur la façon dont il dirige la France.
"Moi aussi, j’ai un point de vue personnel sur la politique qu’il mène", martèle t-il. Voilà qui a le mérite d'être clair.
A travers cette interview, on comprend mieux pourquoi Macky Sall a reçu récemment en audience, à Dakar, Marine Le Pen principale opposante à Emmanuel Macron. Cette visite de la patronne du Rassemblement National (Ex-Front National), Parti d'Extrême droite français, avait suscitée de vives réactions au sein des opinions africaines et dans l'Hexagone.
Il est clair que Macky Sall n'entend plus se laisser dicter une conduite par Emmanuel Macron d'autant plus qu'il semble avoir fait de cette affaire de 3ème candidature une affaire de vie ou de mort. D'ailleurs, dans la même interview il prévient son homologue au sujet de la nouvelle orientation qu'il veut donner aux relations entre la France et le continent africain.
"Il (Macron) dit qu’il souhaite s’adresser directement aux citoyens et au secteur privé. C’est bien... mais il ne faut pas oublier que les États demeurent incontournables", rappelle t-il précisant que "les présidents africains n’ont pas apprécié ce format" ayant consisté pour Macron à discuter directement avec les sociétés civiles africaines sans les dirigeants.
"Nous devons bâtir des synergies, mais sans considérer que l’Afrique est une quelconque "chasse gardée". Ça, c’est terminé !", a en outre martelé Macky Sall.
était, depuis quelques mois, une rumeur. C'est désormais devenu une information officielle. La rupture est consommée entre le président français, Emmanuel Macron, et son homologue sénégalais, Macky Sall. Le point de rupture entre les deux hommes est la volonté prêtée au président sénégalais de briguer un troisième mandat alors que la constitution qu'il avait fait voter au lendemain de son élection le lui interdisait.
Et c'est Macky Sall en personne qui en a vendu la mèche au détour d'une interview accordée au journal français, L'Express. Dans cet entretien, Macky Sall reconnaît l'existence d'une conversation avec celui qu'il appelle désormais "le président français" au sujet de la question de son éventuelle candidature pour un 3ème mandat en 2024.
"Nous avons des discussions (avec Macron) sur différents sujets, y compris celui-là (la 3ème candidature)", admet d'emblée Macky Sall.
Qui s'empresse de préciser : "Il (Macron) est libre d’avoir son opinion, d’exprimer des désirs, de faire part de sa volonté et, même, de prodiguer des conseils".
Sur un ton ferme, Macky Sall semble dire à son homologue français qu'il n'avait pas de leçon à recevoir de sa part en matière de gestion des affaires de son pays. Mieux, il précise qu'il a aussi des choses à reprocher à Emmanuel Macron sur la façon dont il dirige la France.
"Moi aussi, j’ai un point de vue personnel sur la politique qu’il mène", martèle t-il. Voilà qui a le mérite d'être clair.
A travers cette interview, on comprend mieux pourquoi Macky Sall a reçu récemment en audience, à Dakar, Marine Le Pen principale opposante à Emmanuel Macron. Cette visite de la patronne du Rassemblement National (Ex-Front National), Parti d'Extrême droite français, avait suscitée de vives réactions au sein des opinions africaines et dans l'Hexagone.
Il est clair que Macky Sall n'entend plus se laisser dicter une conduite par Emmanuel Macron d'autant plus qu'il semble avoir fait de cette affaire de 3ème candidature une affaire de vie ou de mort. D'ailleurs, dans la même interview il prévient son homologue au sujet de la nouvelle orientation qu'il veut donner aux relations entre la France et le continent africain.
"Il (Macron) dit qu’il souhaite s’adresser directement aux citoyens et au secteur privé. C’est bien... mais il ne faut pas oublier que les États demeurent incontournables", rappelle t-il précisant que "les présidents africains n’ont pas apprécié ce format" ayant consisté pour Macron à discuter directement avec les sociétés civiles africaines sans les dirigeants.
"Nous devons bâtir des synergies, mais sans considérer que l’Afrique est une quelconque "chasse gardée". Ça, c’est terminé !", a en outre martelé Macky Sall.
Landing DIEME