FUITE SUPPOSÉE AU BAC : L’IA DE THIÈS PARLE PLUTÔT DE "TRICHERIE ORGANISÉE’’

L’inspecteur d’Académie de Thiès Pape Baba Diassé a démenti, vendredi, toute fuite au baccalauréat au centre d’examen de Pékesse, parlant plutôt d’une ’’tricherie organisée’’.

M. Diassé rencontrait dans son bureau des journalistes, pour ’’rétablir la vérité’’ sur une supposée ’’fuite’’ impliquant cinq personnes, qui se serait produite jeudi matin, au centre de Pékesse, selon certains médias.

’’En réalité, il ne s’agit pas d’une fuite, parce qu’une fuite voudrait dire que les candidats ont eu les épreuves ou les corrigés des épreuves, bien avant le baccalauréat, or ce n’est pas le cas’’, a rectifié Pape Baba Diassé.

’’Ce qui s’est réellement passé, c’est qu’un groupe de 15 élèves venus de la région de Dakar, précisément de la banlieue, se sont organisés pour venir au centre de Pékesse’’, pensant pouvoir profiter d’une vigilance moindre en zone rurale, a-t-il expliqué.

Les 15 personnes impliquées- 14 filles et un garçon - étaient tous membres d’un groupe WhatsApp, et travaillaient en relation avec un ’’cerveau’’ resté en dehors de Pékesse.

Selon l’ IA, le modus operandi consistait en ce que l’un des candidats envoie les épreuves distribuées au cerveau, dénommé ’’DG’’, pour qu’il traite et envoie les corrigés dans le groupe intitulé ’’Team Pékesse’’, pour permettre aux élèves de tricher.

’’Ils ont été appréhendés par la gendarmerie et (..) et sont présentement à la gendarmerie de Pékesse’’, selon l’IA. Il indique que le cerveau est ’’activement recherché’’ par la gendarmerie.

’’C’est ça qui s’est passé exactement’’, a-t-il insisté, relevant que les élèves sont ’’passés aux aveux’’.

’’Ce n’est pas une fuite, c’est une tricherie organisée’’, a-t-il réitéré, précisant que les 15 élèves, tous des candidats individuels, sont venus dans le même véhicule à Pékesse.

Ces élèves ne sont ni de l’académie de Thiès, ni du lycée de Pékesse, a-t-il ajouté.

L’IA a rappelé que depuis 2019, une sensibilisation sur l’interdiction du téléphone portable aux examens est menée auprès des futurs candidats.

Saluant la ’’vigilance’’ des responsables du centre de Pékesse, M. Diassé a précisé par rapport au contrôle des téléphones portables à l’entrée des salles d’examens qu’ ’’on ne peut pas chercher partout’’, surtout quand il s’agit de filles.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

16 - Décembre - 2021

CHRONIQUE EDUCATION ET FORMATION: POURQUOI L'ENSEIGNANT SENEGALAIS DOIT MAITRISER LE FRANÇAIS

La maîtrise de la langue française est essentielle pour l'enseignant sénégalais dans l’exercice de son métier. Pour ce faire, il doit toujours prendre des...

14 - Décembre - 2021

FRANCE : DANS L'EDUCATION, LE CONSTAT DE PERFORMANCES "MEDIOCRES", SELON LA COUR DES COMPTES

Malgré 110 milliards d'euros alloués au premier et second degré en 2020, "une dépense nationale d'éducation supérieure à la moyenne de l'OCDE", "la...

09 - Décembre - 2021

CHRONIQUE EDUCATION ET FORMATION: POURQUOI NOS ELEVES ONT DES DIFFICULTES EN LECTURE (CHEIKH SIDOU SYLLA)

Pourquoi nos élèves ont-ils des difficultés en lecture à l’école élémentaire notamment ? C’est à cette question que tente de...

08 - Décembre - 2021

FORUM INTERNATIONAL SUR L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET EDUCATION : LA CNEPT AU CŒUR DE LA REFLEXION

Comment faire de l’Intelligence artificielle un bien commun pour l’éducation et l’humanité et comment faire en sorte que les pays tirent parti de...

06 - Décembre - 2021

Les élèves vont apprendre dans les langues nationales : Le wolof, le pulaar et le sereer introduits à l’école, annonce Mamadou Talla

Le ministre de l’éducation nationale Mamadou Talla, devant l’Assemblée nationale, a manifesté son souhait d’ancrer les élèves dans nos...