G. M. Sagna et Adama Gaye : Decroix s’insurge contre l’article 80 et…

Mamadou Diop Decroix était l’invité de l’émission « Grand Jury » sur la Rfm, ce dimanche. Membre « Aar Li Nu Bokk », le leader d’And-Jëf/PADS demande aux responsables de cette plateforme de revoir leur méthode de lutte. Il se prononçait sur l’arrestation de Guy Marius Sagna et du journaliste Adama Gaye, occasionnant une manifestation, ce vendredi, pour exiger leur libération.

Arrestations « arbitraire… »
Guy Marius Sagna aurait été arrêté pour « fausse alerte au terrorisme ». Adama Gaye, quant à lui, pour offense au chef de l’Etat et diffusion d’écrits contraires aux bonne mœurs.

Interpellé sur la question, Momadou Diop Decroix parle d’arbitraire. Il s’est ainsi insurgé contre l’article 80 du Code pénal. Pour le leader de And-Jëf/PADS, « ce n’est pas juste, ce n’est pas normal. ‘Alerte au terrorisme’, franchement!!! Ça ne fait pas très sérieux. Vous envoyez quelqu’un en prison pour alerte au terrorisme!!! Ça n’a pas de sens…« , selon Decroix.

L’article 80 doit-il disparaître?
Sur l’affaire Adama Gaye, l’invité de Rfm rappelle, quant même « qu’il y a une bonne frange de l’opinion qui n’est pas d’accord avec son style, son ton… Il est droit!!! Mais on ne peut, non plus envoyer les gens, de cette façon en prison. On parle de l’article 80. Là, j’ai fais huit (8) mois de prison, en 1975, avec l’article 80. Quand même! Ça fait maintenant quoi? 44 ans, cet article est encore là. L’affaire d’offense au chef de l’Etat… » Sur ce, il dénonce et condamne le fait que ces derniers soient envoyés en prison.

Les conseils de Decroix à la plateforme « Aar Li Nu Bokk »…
Aussi, pour la libération de Guy Marius Sagna et Adama Gaye, « Aar Li Nu Bokk » s’est mobilisée ce vendredi, à la place de la Nation, ex-place de l’Obélisque. Une marche qui n’a, toutefois pas, connu un franc succès. Sur ce, Decroix conseille de mieux s’organiser.

« La première manifestation de ‘Aar li nu bokk’, allez sur internet. J’ai dit que c’est très bien. Mais si on n’organise pas les populations, ça n’ira pas loin. Parce que ce sont des bonnes volontés, les meilleurs, on va dire, en terme d’engagement qui seront là. Quelques centaines, quelques milliers, au maximum. Les autres vont vaquer à leurs occupations. Je n’ai pas dit qu’il faut aller à 100%. Même si on a 15, 20, 25% de niveau d’organisation, mais si vous appelez, ce ne sont pas des dizaines ou des centaines, mais ce serait des milliers de gens que vous aurez…« , conseille-t-il.