GAKOU ACTE SA CANDIDATURE

15 - Novembre - 2018

C’est un Malick Gakou «prêt» qui s’est adressé à la presse hier, mercredi 14 novembre, à sa permanence de son parti (Grand Parti). Devant les journalistes, l’ancien ministre a exhibé son dossier au complet qu’il compte déposer au conseil constitutionnel au moment venu. De sa carte nationale d’identité qui fait aussi office de carte d’électeur, en passant par son certificat de nationalité sénégalaise, de son certificat de de déclaration d’impôts à son casier judiciaire vierge et de son reçu de versement de sa caution entre autres. «J’ai réuni toute les conditions requises par la constitution pour me présenter à la présidentielle de février prochain». Quid alors du parrainage, ce filtre qui donne le tournis à beaucoup de candidats déclarés, Malick Gakou, lui dit compter sur les 300.000 cartes de membres vendus aux militants du Grand Parti pour en faire aussi de potentiels parrains.

Par la même occasion, il a pris des engagements devant ses militants, une fois élu d’amorcer des ruptures «idoines pour la modernisation et la moralisation de la vie publique en harmonie avec les principes sacro-saints de la séparation des pouvoirs, de la gouvernance démocratique et de l’état de droit».

Une fois élu président de la République, il déclare : «je ne siègerai pas au Conseil Supérieur de la magistrature». Par ailleurs, il compte apporter la rupture en devenant, «un Président qui se gardera de toute pratique clanique ou partisane ; qui s’élèvera au-dessus des considérations politiciennes pour se mettre au service de la Nation toute entière».

En sollicitant la voix des sénégalais pour la présidentielle du 24 février 2019, avec une victoire «écrasante» selon lui, il s’engage à être un président «serviteur de la Nation» mais aussi «qui dira la vérité et rien que la vérité». Considérant que le Sénégal est laissé entre les mains des étrangers, Malick Gakou s’engage à rectifier le tir pour amorcer «avec fierté la défense des intérêts supérieurs de la nation» et remettre le Sénégal «entre les mains des sénégalais» en «redonnant espoir à notre vaillante jeunesse aux femmes et à toutes les couches socio-professionnelles de notre pays».

Toutefois, il a précisé ne pas être dans une dynamique de fermer le pays sur lui-même. Les autres investisseurs auront accès au marché sénégalais mais il insiste sur le fait que la priorité sera donnée aux Sénégalais. En proposant un Plan alternatif au Plan Sénégal émergent (Pse) dénommé programme alternatif suxxali Senegaal (Pass) le 11 avril 2018, le «candidat de l’espoir» compte propulser le pays «dans l’ère de la modernité et le mettra en orbite dans le concert des nations». Dans la même foulée, le candidat Gakou signe et persiste que «le Pse est une calamité économique pour le Sénégal» tout en déclarant que «le gouvernement du président Macky Sall a le mérite de reconnaître comme pour sonner le glas de ce régime aux antipodes de la sauvegarde des intérêts de notre pays».

Il reste persuadé que «Macky Sall partira le 24 février 2019 par la volonté populaire malgré ses tentatives de manipulation du processus électoral qui sont vouées à l’échec par la force de la résistance de notre peuple».

«Macky Sall est un président qui se perd et se prend pour un roi face à ses sujets»

«Le président Macky Sall aurait dû nous épargner d’évoquer des questions judiciaires qui ne sont pas de son ressort. Puisque la question de l’élection présidentielle, la constitution l’a bien encadrée, il appartient au conseil constitutionnel de valider ou d’invalider les candidatures. Le président de la République ne peut pas parler d’amnistier Karim Wade encore moins Khalifa Ababacar Sall d’autant plus que leurs dossiers sont en cours devant les juridictions compétentes. Je pense que comme à l’accoutumée, le président Macky Sall est un président qui se perd et se prend comme un roi face à ses sujets. Le Sénégal n’est pas un royaume, nous sommes dans une République où les institutions de la République doivent fonctionner de façon appropriée mais l’immixtion de l’exécutif dans le judiciaire est la preuve encore manifeste que notre pays n’a pas une justice indépendante. Au vu de ce qui nous a était annoncé et ce que nous vivons, ça me pousse à dire que si je suis élu au soir du 24 février 2019, je serai un président qui ne va jamais présiderai le conseil suprême de la magistrature et je vais instaurer la séparation des pouvoirs afin que l’état de droit puisse régner dans toute sa force et dans toute sa rigueur.

Un «brûlot» sur le régime de Macky Sall

«Je suis en préparation de deux ouvrages. Le premier va sortir très bientôt. Il traite de ma vision et de la politique sociale pour le Sénégal, c’est-à-dire le destin que je veux accomplir pour mon pays à travers des réformes économiques, sociales et sociétales afin de mettre en orbite le Sénégal de demain. Le deuxième ouvrage qu’on pourrait appeler «brûlot», qui parle des scandales et des prévarications financières du régime du président Macky Sall ; de toutes la panoplies d’incohérences liées à l’économie et à l’exploitation des ressources naturelles de notre pays mais aussi de l’implication de hauts dignitaires de notre pays dans les finances internationales».

 

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