GESTION DU PAYS: PAPE DIOP CHARGE LOURDEMENT MACKY SALL

24 - Janvier - 2020

Volée de bois vert de Bokk Gis Gis contre la gestion du président Macky Sall. Dans un communiqué transmis à Infos15, Pape Diop et ses « frères » de parti ont d’abord critiqué « la propension du Gouvernement à considérer que tous les voyants sont au vert » alors que la réalité sur le terrain serait tout autre.
« Malgré les gesticulations du Gouvernement tendant à nous vanter la bonne santé de l’économie du pays, nous avons près de 900 milliards du service de la dette soit près du 1⁄4 du budget national arrête pour l’exercice en cours à 4.215 milliards, ce qui représente sans conteste une proportion très élevée.
Il s’y ajoute, poursuit le document, que la dette prétendument « modérée » ne prend pas en compte la dette intérieure qui est autour de 400 milliards et la faible résorption est la plus grande menace à la survie de l’entreprise locale, notamment les PME/PMI qui représentent 90% de notre tissu économique et industriel. »
Poursuivant sa diatribe, Bokk Gis Gis écrit : « Quant au taux de croissance projeté à 6,8% en 2020, il est non seulement l’un des plus faibles dans la zone UEMOA, mais il a aussi la particularité d’être extraverti et ne profite que peu ou prou au secteur prive national. »
Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de Bokk Gis Gis « fustige ainsi l’attitude du Gouvernement qui a toujours consisté à présenter un tableau reluisant de notre économie en total décalage avec la réalité.
Il en est ainsi de l’état désastreux des finances publiques à propos duquel, le Gouvernent de Macky SALL est systématiquement dans le déni, déplore le document. Alors que ses mesures de hausse du prix du carburant, du ciment, de l’électricité et celles à venir ainsi que le relèvement de l’impôt à l’importation, témoignent des difficultés de l’Etat à honorer ses engagements et de sa frénésie à renflouer ses caisses », estime Bokk Gis Gis, manifestement incisif après sa longue hibernation.
« Au plan sectoriel, le SEN exprime sa préoccupation au sujet de deux secteurs-clés de notre économie, à savoir l’agriculture et la pèche, sans compter les secteurs sociaux tels que l’éducation et la santé.
Concernant le secteur agricole, la campagne de commercialisation de l’arachide connaît d’énormes difficultés au vu de la situation de la SONACOS qui, faute de matières premières a déflaté 1 050 travailleurs saisonniers.
Quant au secteur de la pèche, poursuit le texte, le SEN comprend toute la désolation des acteurs qui demandent plus de respect et de considération de la part des pouvoir publics. Le SEN se désole qu’il ait fallu trois jours de grève de le part des mareyeurs pour que le Gouvernement daigne mettre fin aux nombreuses tracasseries auxquelles ils étaient soumis au niveau des ponts bascules.
Concernant les pécheurs, ajoute le document, le SEN exhorte le Gouvernement à tenir compte de la doléance qu’ils lui ont exprimée de ne pas reconduire les accords de pêche avec l’Union Européenne arrivés à terme, de renforcer la sécurité en mer et de réaliser enfin, les travaux de la brèche de Saint Louis devenue une zone particulièrement accidentogéne. »
Bokk Gis Gis s’est aussi prononcé sur la crise qui secoue l’école sénégalaise, marquée notamment par la grève des enseignants. A ce propos, « le SEN demande au Gouvernement le respect de ses engagements à l’endroit des syndicats d’enseignants. D’autant que les deux principales revendications portées par les organisations syndicales, à savoir ‘les lenteurs dans les actes administratifs’ et la ‘révision du système de rémunération des agents de la fonction publique’, participent à l’équité sociale dont le Gouvernement de Macky SALL prétend faire une action prioritaire de sa gouvernance. A moins qu’il ne s’agisse là encore d’un simple slogan en totale déphasage avec la réalité.
Le SEN a enfin exprimé sa vive inquiétude par rapport au recul observé en matière de libertés publiques et individuelles. Comme en atteste les arrestations a tout-va de compatriotes dont le seul tort est de manifester leur désaccord par rapport à l’action du Gouvernement comme le leur permet la constitution. Pour le SEN, le régime actuel doit absolument garantir ce droit constitutionnel à tous les citoyens qui souhaitent manifester de manière pacifique. »
Bokk Gis Gis « exige la libération de Guy Marius SAGNA et exhorte enfin le Président Macky SALL et son Gouvernement à ne pas prétexter systématiquement du risque de trouble à l’ordre public pour troubler eux-mêmes l’ordre constitutionnel », conclut le texte.
Lamine Sow

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