Greenpeace s'inquiète pour les pêcheurs sénégalais
Au moins 226 personnes ont officiellement disparues ou ont perdu la vie " dans la mer au cours des deux dernières années au Sénégal, selon Greenpeace.
Ce chiffre n'est pas exhaustif, souligne Ibrahima Cissé, directeur principal de la campagne océanographique de Greenpeace.
Il y' a eu des milliers de personnes perdues en mer, selon l'organisation internationale.
Les statistiques sont faussées par le fait que de nombreux pêcheurs informels ne s'inscrivent pas auprès des autorités.
Les pêcheurs sénégalais font face à la concurrence imposée par les bateaux de pêche industrielle.
Cela les oblige à aller loin des côtes sénégalaises pour chercher du poisson, le plus souvent dans les eaux appartenant à la Mauritanie voisine.
L'organisation explique aussi que le mauvais temps et les pannes mécaniques sont d'autres raisons majeures de la disparition des pêcheurs.
Abdourahmane Faye, le représentant des pêcheurs de Rufisque, près de Dakar, a exhorté le gouvernement à installer du matériel pour localiser les bateaux, souvent de gros canots, quand ils sont en difficulté.
Ibrahima Cissé a recommandé que les pêcheurs reçoivent des gilets de sauvetage, qu'ils soient enregistrés et couverts par un réseau national de surveillance et de sauvetage.
La pêche artisanale fait de moins en moins des recettes
Absence d'un accord de pêche Sénégal-Mauritanie
Depuis quelques années, les poissons se font rares surtout dans le nord du pays à Saint-Louis.
Les pécheurs dépendent en partie des eaux poissonneuses de la Mauritanie, selon des professionnels de la pêche.
La pêche dans les eaux voisines s'avère dangereuse et il n'existe pas de protocole d'accord entre le Sénégal et la Mauritanie.
Les autorités sénégalaises invitent souvent les pêcheurs à s'abstenir de pêcher dans les eaux mauritaniennes pour éviter des incidents.
En janvier dernier, la mort d'un pêcheur sénégalais, lors d'une course poursuite avec les gardes côtes mauritaniens, avaient entrainés de violents heurts au quartier Nguet-Ndar à Saint Louis.
En représailles de la mort de leur confrère, les pêcheurs sénégalais s'en étaient pris à des commerces appartenant à des Mauritaniens.
Les manifestations avaient occasionnés plusieurs dégâts matériels. La Mauritanie s'était excusée.
Bbc