Guinée-Bissau : Le président José Mario Vaz fixe la présidentielle au 24 novembre.

20 - Juin - 2019

Le président bissau-guinéen José Mario Vaz a fixé, le mardi à Bissau par un décret, la date de l’élection présidentielle dans son pays au 24 novembre prochain. Il a rendu publique ce décret quelques heures seulement après avoir invité au parti des législatives du 10 mars dernier à indiquer le nom de son candidat au poste de premier ministre. Selon le communiqué, le président Vaz a signé ce décret après une large concertation avec les 49 partis politiques légalement inscrits dans le pays, le gouvernement et la commission nationale des élections (CNE).
A rappeler que la CNE avait récemment proposé la date du 3 novembre pour le premier tour du scrutin présidentiel prévu cette année en Guinée-Bissau et un éventuel second tour pour le 8 décembre.
Les observateurs s’attendaient à ce que l’annonce de la date de la prochaine présidentielle au pays d’Amilcar Cabral décrispe la situation politique et notamment le contentieux autour de la composition du bureau de l’Assemblée nationale où le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) et ses alliés contrôlent une majorité de 54 sièges sur les 102. Mais, il n’en est rien pour le moment. Et ce blocage qui persiste qui empêche la nomination d’un premier ministre. On se le rappelle, le PAIGC a proposé, à ce poste, Domingos Simoes Preira qui est le leader de ce parti, mais jusque-là cela n’a pas entériné. Mais, les observateurs ne désepèrent que la situation soit débloquée puisque le président Vaz a demandé au PAIGC, dans une lettre datée du 17 juin courant, d’indiquer le nom de son candidat pour la primature.
Il faut souligner que depuis la reprise des travaux parlementaires le 18 avril dernier, les débats achoppent sur le poste de deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, revendiqué par le Madem (opposition) pour un de ses dirigeants, Braima Camara. Mais le PAIGC et ses alliés rejettent le nom de cet ancien cadre du PAIG qui fait partie de ses membres fondateurs de ce parti qui avait préféré prendre fait et cause pour le président José Mário Vaz dans le conflit qui oppose ce dernier à Domingos Simoes Preira.
La crise entre les deux hommes, pourtant issus du même parti, avait éclaté en août 2015 suite au limogeage par le président Vaz de Domingos Simões Pereira, qui était alors son premier ministre. Cette crise inquiète d’autant plus la communauté internationale que les élections de 2014 qui avaient abouti à l’arrivée des deux hommes au pouvoir avaient permis un retour à l’ordre dans ce pays, longtemps secoué par de nombreux putschs ou tentatives.

Mamadou Alpha Diallo (infos15.com)

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

02 - Février - 2023

Procès Sonko- Mame Mbaye Niang : Le tribunal et ses alentours fortement quadrillés

Le tribunal de Dakar et ses alentours sont fortement quadrillés par les forces de l’ordre ce jeudi, note Pressafrik. Le leader de Pastef, Ousmane Sonko y est attendu dans le cadre du...

02 - Février - 2023

Procès Mame Mbaye Niang : La police repousse Les militants de Sonko arrivés en masse à la Cité Keur Gorgui

Les militants de Ousmane Sonko commencent à venir en masse à la Cité Keur Gorgui, où il réside. Mais ils se voient refuser l’accès. Selon...

02 - Février - 2023

Dernière minute : ça dégénère près de la maison d’Ousmane Sonko

Alors que son procès avec Mame Mbaye Niang s’est ouvert ce jeudi, la maison d’Ousmane Sonko a été barricadée par plusieurs éléments des forces...

02 - Février - 2023

Dernière minute – Tribunal : La première décision du juge, malgré la demande de l’avocat de Sonko

Le procès entre Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang s’est ouvert et l’avocat du leader de Pastef a demandé le renvoi de l’affaire, puisque son client n’avait...

02 - Février - 2023

Le procès Sonko-Mame Mbaye Niang renvoyé au 16 février

Le procès pour diffamation opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko, a été renvoyé au 16 février courant.  Contrairement à Mame Mbaye...