HAUSSE DU PRIX DE L'ELECTRICITE: REWMI DECHIRE LES ARGUMENTS GOUVERNEMENTAUX

18 - Janvier - 2020

Rewmi, dont le leader Idrissa Seck confiné dans un silence assourdissant depuis la défaite électorale de la présidentielle de février dernier, renoue avec la prise de parole via ses instances de parti. C’est ainsi que la Cellule des cadres du parti d’Idrissa Seck a organisé hier, vendredi 17 janvier, un symposium sur la question de la hausse du prix de l’électricité et celle relative à la mise en œuvre annoncée de la nouvelle monnaie de la zone Cedeao «Eco», en remplacement du franc Cfa. Introduisant le premier thème sur «La hausse du prix de l’électricité : une marque de l’incompétence de Macky», le professeur Abdou Fouta Diakhoumpa, diplômé de l'Ena, a battu en brèche les deux arguments gouvernementaux pour justifier la hausse du prix de l’électricité.

Le parti Rewmi d’Idrissa Seck rompt enfin le silence et prend position sur la question de la hausse du prix de l’électricité et celle relative à la mise en œuvre annoncée de la nouvelle monnaie de la zone Cedeao «Eco», en remplacement du franc Cfa.

Pour aborder ces deux questions brûlantes de l’actualité nationale mais aussi régionale, la Cellule des cadres du parti Rewmi d’Idrissa Seck a organisé hier, vendredi 17 janvier, un symposium qui a réuni plusieurs responsables et militants et auquel Idrissa Seck s’est fait représenter par l’honorable député Déthie Fall, vice-président de Rewmi. Premier à prendre la parole pour introduire le thème : «La hausse du prix de l’électricité : une marque de l’incompétence de Macky», le professeur Abdou Fouta Diakhoumpa, diplômé de l'Ena a battu en brèche les deux arguments gouvernementaux pour justifier la hausse du prix de l’électricité.

Selon lui, les raisons de la réduction de la subvention de l’Etat à la Senelec et l’accès universel à l’électricité (à l’horizon 2025 pour un coût d’environ 650 milliards) ne résistent pas à une analyse objective. Et «c’est berner les gens inattentifs que de dire que les subventions à l’électricité profitent plus aux citadins qu’aux ruraux, alors tous ensemble payent l’impôt qui est le support de ces subventions».

Poursuivant son propos, le professeur Abdou Fouta Diakhoumpa ajoute que des gens vivant en ville sont moins nantis que les ruraux ou souffrent de la même impécuniosité que leurs parents des villages, d’autant plus que ce sont ces campagnards qui alimentent la population des banlieues pauvres de nos villes et qui ont pour lot quotidien la précarité».

Ainsi poursuit-il, «Vus sous un autre angle, ces citadins qu’on veut déplumer payent logiquement plus d’impôts que les gens des zones rurales. Par conséquent, ils contribuent plus au budget de l’Etat et donc participent plus au budget destiné à la subvention du prix de l’électricité». Loin de s’en tenir-là, le cadre du parti Rewmi, toujours, dans son analyse des deux arguments évoqués par le régime en place pour justifier sa mesure de hausse qui est le «pire des cadeaux que l’incompétent Macky Sall a servi aux Sénégalais après sa réélection» estime «qu’ils (arguments du pouvoir) sont difficilement défendables puisque l’Etat subventionne les semences, les engrais, le matériel agricole, le prix au producteur d’arachide pou 82.5 milliards pour la campagne 2018/2019. Et, il s’y ajoute que la Banque Agricole (ex-CCNAS) a bénéficié de 10 milliards de subvention pour éponger ses impayés irrécouvrables. Et cette banque finance le secteur agricole, lato sensu, donc le monde rural».

Parachevant son propos, il a formulé un certain nombre de recommandations à l’endroit de l’Etat pour faire face à cette situation. Ainsi pour le gouvernement, il a recommandé entre autres, de trouver d’autres recettes en arrêtant d’offrir à des multinationales ou grosses sociétés des remises sans parler des exonérations fiscales complaisantes. Qui plus est, de sensibiliser les populations à l’économie d’énergie par la construction de maisons qui exploitent l’ensoleillement et l’énergie du soleil pour répondre à leur besoin d’éclairage et de fraicheur, d’arrêter le don d’électricité, de gérer mieux la Senelec dont les dépenses de personnel, selon lui, sont exorbitantes parce que mal maitrisées mais aussi de s’inspirer du programme énergétique du parti Rewmi qui consiste à mettre en place des moyens de production compétitifs et fiables supplémentaires afin de consolider la qualité de service de l’électricité et satisfaire les consommateurs humains et les entreprises.

sud quotidien

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