Haute trahison : Macky Sall dans le viseur du tandem Diomaye-Sonko

29 - Avril - 2024

Le tandem Diomaye Faye-Ousmane Sonko envisagerait-il des poursuites contre l’ancien Président Macky Sall ? L'actuel président de la République et son Premier ministre n’ont donné aucune indication précise de ce côté-là. Mais un de leurs avocats- et pas des moins illustres-, Me Ciré Clédor Ly, semble plaider en ce sens.

Dans une tribune abondamment reprise dans les médias, «Cri du cœur», la robe noire peste : «Plusieurs actes de dernières minutes ou post-électoraux savamment pensés et froidement exécutés pour des objectifs de déstabilisation socio-économique ne relèvent pas seulement de l’inélégance ou de l’indélicatesse princière, mais de la haute trahison et méritent une mise en accusation, en raison des conséquences désastreuses qu’ils induisent si la nouvelle gouvernance ne trouve une parade.»

Me Ly fait référence aux décisions de Macky Sall prises à quelques encablures du terme de son mandat et bénissant, notamment l’attribution de la concession des chantiers navals de Dakar à une société turque, la nomination de Abdoulaye Ndiaye à la tête de la Cour suprême, l’élargissement de la liste des ayants droit au passeport diplomatique.

La deux premières ont été annulées, respectivement, par l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) et le Président Diomaye Faye. La troisième a poussé les nouvelles autorités à prendre des mesures conservatoires qui soumettent son application à certaines conditions.

«En s’attaquant à l’anarchie juridique et aux injustices enrobées d’une fausse légalité par le pouvoir battu démocratiquement à plate couture, lors des dernières élections, le tandem Diomaye-Ousmane, qui a commencé par abroger les décrets de la dernière heure, a donné un signal fort sur le sort réservé à tous les actes administratifs et contractuels qui lèsent les intérêts des citoyens, ne sont pas compatibles avec la bonne gouvernance et les intérêts de la nation, ou puent la corruption à mille coudées, le délit d’initiés, le népotisme ou le favoritisme», charge l’avocat dans sa tribune.

Et comme pour annoncer une traque contre Macky Sall, qui s’est établi au Maroc après la fin de son mandat et a déjà arboré sa casquette d’envoyé spécial du Pacte de Paris, Me Ciré Clédor Ly d’ajouter : «L’Amérique et l’Occident, le monde arabe et le monde asiatique ainsi que les gouvernants africains, ont le devoir de ne protéger personne sous peine de complicité et de recels de malfaiteurs […].»

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

01 - Juillet - 2024

A cause des propos d’Ousmane Sonko sur la Dpg : le bureau de l’Assemblée nationale sursoit au débat d’orientation budgétaire

Le bureau de l’Assemblée nationale a décidé de sursoir au débat d’orientation budgétaire qui était prévu avant-hier, samedi 29 juin,...

01 - Juillet - 2024

Présidentielle mauritanienne : El Ghazouani en tête après le dépouillement de plus de 80 % des bureaux de vote (CENI)

Le président sortant de la République islamique de Mauritanie et candidat à sa propre succession, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est arrivé en tête des premiers...

01 - Juillet - 2024

Législatives en France : L’extrême droite largement en tête au premier tour, le camp de Macron en troisième position

Le parti d’extrême droite Rassemblement national (RN) et ses alliés arrivent largement en tête du premier tour des élections législatives anticipées...

29 - Juin - 2024

APR FRANCE : ADAMA KALELA NDIAYE ROUGE DE COLERE CONTRE DIADIE SOW ET COMPAGNIE

On pensait que la cuisante défaite du candidat Amadou Bâ, au soir de la présidentielle du 24 mars, allait donner l’occasion aux militants de l’Apr de resserrer les...

29 - Juin - 2024

DÉCLARATION DE POLITIQUE DU PREMIER MINISTRE : QUE DIT LE DROIT EN VIGUEUR (PAR KAAW SADIO CISSE)

L'article 55 de la Constitution dispose : «Après sa nomination, le Premier Ministre fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée...