Ibrahima Sène: « Pastef ne devrait pas être naïf ou aveugle pour ses ambitions politiques démesurées »

04 - Janvier - 2021

Comment peut – on croire que des Sénégalais, au pays et dans la diaspora, lourdement sinistrés par la Covid-19, aient pu souscrire « en seulement quelques heures pour 128 millions de frs Cfa de contribution au financement d’un Parti Politique du pays, même si c’est Pastef !
Cet argent est suspect, et le Ministre de l’Intérieur a le devoir de monter au créneau, d’autant plus qu’il est formellement interdit à tout Parti politique, de recevoir de l’argent de « l’étranger ou des étrangers » pour son financement !
Pastef, ce faisant, se prévaut d’avoir apporté des innovations dans le mode de financement des Partis politiques au Sénégal, alors que cette prérogative relève de l’Assemblée nationale puisque c’est la loi qui organise leur mode de financement.
Il pensait donc bien faire, mais il s’est lamentablement gouré !
Cessez donc de flatter son « égo » en le poussant à défier la loi, rien que pour vos sombres objectifs politiques non avoués, ou pour vos besoins de se faire une publicité gratuite sur sa dépouille politique.
Vous l’aviez fait avec Karim et avec Khalifa Sall, en leur faisant croire que le peuple serait derrière eux, les conduisant ainsi à la potence sans lever le plus petit doigt !
Pastef ne devrait pas être naïf ou aveugle pour ses ambitions politiques démesurées, pour croire un seul instant, que le peuple va se mobiliser pour soutenir quelqu’un en porte à faux manifeste avec la Loi, et qui s’obstine à ne pas s’y conformer, malgré l’avertissement, rendu public, que l’Autorité compétente en la matière lui a servi !
Il doit savoir que le Sénégal n’est pas une République bananière, où n’importe quel « Tiouné » peut y faire la pluie ou le beau temps.
C’est un pays régi par des lois et règlements auxquels il faut s’y soumettre, au risque de subir des sanctions pénales ou administratives en cas de leur violation.
Malgré mes différends profonds avec ce Parti du point de vue politique et idéologique, je ne lui souhaite pas de suivre la voie de confrontation avec l’Etat, dans laquelle le poussent ses soutiens, au risque de créer lui-même, les conditions légales de sa dissolution, obligeant de rentrer dans la clandestinité tous ceux qui continuent de croire en lui.
Connaissant ce que la clandestinité veut dire pour l’avoir vécue dans ma chair comme militant d’un Parti l’ayant vécue 20 ans durant après da dissolution, je lui conseille de reprendre ses esprits, pour éviter une bataille juridique perdue d’avance, et qui va mettre son existence légale longtemps au frigo, et ses militants les plus aguerris, en prison pour de longues années !
Ecouter le chant des sirènes a toujours été fatal aux navigateurs !
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL
Dakar le 4 janvier 2021

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

04 - Octobre - 2024

POURQUOI IL FAUT REECRIRE CERTAINES DISPOSITIONS DE LA CONSTITUTION (PAR BIRAHIM CAMARA)

La baisse des tensions sociales et politiques au Sénégal exige la modification et la réécriture de certaines dispositions constitutionnelles. Parmi celles-ci : A) la...

03 - Octobre - 2024

Arrestations tous azimuts: Alioune Tine alerte le nouveau régime sur les risques de déception…

Les récentes arrestations pour diffusion de fausses nouvelles ont fait régir le droit-de-l’hommiste Alioune Tine. Il prévient le président Diomaye Faye sur les...

03 - Octobre - 2024

Le Référentiel de politique national de développement sera présenté le 14 OCTOBRE AU CICAD

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 02 octobre 2024, le président de la République s’est exprimé sur le document national de présentation et de...

03 - Octobre - 2024

Convocations et interpellations tous azimut : L’opposition monte au créneau et appelle à une manifestation pacifique

Face aux convocations d’opposants, de journalistes ou de chroniqueurs, l’Alliance pour la Transparence des élections (Atel) tire à boulets rouge sur le nouveau...

02 - Octobre - 2024

Baisse des salaires des agents de l’État : Le porte-parole du gouvernement dément et met en garde…

Le porte-parole du gouvernement dément formellement les propos prêtés aux hautes autorités du pays. « Dans un document daté du 27 septembre 2024,...