IL URGE QU’UNE PROFONDE OPERATION D’ASSAINISSEMENT DE L’ETAT CIVIL SOIT INITIEE PAR LES AUTORITES COMPETENTES (PAR BIRAHIM CAMARA)

01 - Février - 2025

La justice, par la loi, le traité et la convention garantit et protège les droits et les libertés du citoyen. Tout justiciable lésé peut la saisir pour demander réparation à l’auteur du préjudice subi par inadvertance. Qu’il soit une personne physique ou une personne morale !
Ce principe élémentaire, au Sénégal, n’est pas respecté quand il s’agit d’un service public ou d’une institution publique.
Durant six mois l’on peut courir derrière la justice pour rectifier une erreur matérielle commise par l’officier d’état civil de Rufisque portant sur un prénom ou un nom mal orthographié.
Il sera demandé à la victime les copies littérales des actes de naissance de moins de trois mois et de la carte nationale d’identité légalisée du père né à plus huit cents kilomètres de la ville de Ousmane Socé Diop.
Ce dernier, obligé de se déplacer, doit consentir des frais de voyage, de restauration et d’hébergement à hauteur de soixante-quinze mille francs cfa .
De retour, il faut se rendre au tribunal de Diameniadio très difficile d’accès aux transports en commun et payer mille francs au rédacteur de la requête qui n’est pas un agent du temple de Thémis.
Ensuite il faut patienter quinze jours pour passer devant le juge qui a toute la latitude de renvoyer l’affaire à une date ultérieure.
Après le jugement, le justiciable va poireauter pendant des semaines devant la porte du greffier dans l’espoir mince de recevoir l’ordonnance qu’il doit présenter à l’officier d’état civil pour la rectification de l’acte de naissance du demandeur.
Il est temps que les autorités se penchent sur les modifications de certaines dispositions du code sénégalais de la famille d’une part et d’autre que des mesures soient prises avant de confier le destin du citoyen à un agent municipal dépourvu de tout niveau pour accomplir la mission à lui confiée.
Très souvent l’indiscipline est reine dans les centres d’état civil où les agents sont recrutés sur des bases politiciennes ou sur des recommandations familiales.
A longueur de journée, certains agents sans formation sérieuse ni compétence avérée ni habilitation, sont scotchés au téléphone s’ils ne se racontent pas les aventures de la veille ou les projets du lendemain au grand désarroi des usagers accueillis dans des conditions irrespectueuses .
D’autres n’hésitent pas à abandonner leur poste pour vaquer à des occupations ultra professionnelles dans ou hors des cabines exiguës (commercialisation de divers produits) qui ne riment pas avec l’attention que requiert un service de qualité.
Comment comprendre que la carte nationale d’identité ne permette pas d’éviter des erreurs orthographiques sur les noms et les prénoms ? Birahim est vite transcrit en Ibrahima, Ibrahim ou Brahim. Cissokho en Sissokho ou en Sissoko si ce n’est en Sissakho ou Cissakho .
Beaucoup d’agents ignorent que toutes les cases (année, numéro de registre, date, mois, heure et lieu de naissance, filiation et déclarant etc.…) doivent être remplies pour donner la force probante obligatoire sans laquelle les actes d’état civil deviennent apocryphes et bousillent des vies entières.
Il urge qu’une profonde opération d’assainissement de l’état civil soit initiée par les autorités compétentes.

Birahim Camara
Parti Socialiste

 

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