Journée culturelle: la transmission des « valeurs positives », une priorité pour la famille Aguène

17 - Novembre - 2016

Transmettre des « valeurs positives » à leurs enfants nés en France, c’est l’un des principaux objectifs des organisateurs de la seconde édition de la journée culturelle de la grande famille Aguène (Sané, Coly, Mané, Fabouré, Niassy…), vendredi 11 novembre dernier, à Noisy-le-Sec.
« On veut s’approprier notre histoire. (…) Dire à nos enfants qu’ils appartiennent à une grande famille. Si on ne fait pas des événements comme celui d’aujourd’hui, nos enfants risquent de ne pas penser comme des Africains. Ils sont nés en France, mais il y a une fibre et elle ne doit pas se perdre. On est très rattaché à la transmission des valeurs positives », a expliqué Docteur Cheikh Coly.
« Le but n’est pas de vivre en autarcie, le but, c’est de vivre en paix avec les autres », a précisé notre interlocuteur. C’est justement ce message de paix que l’ambassadeur du Sénégal en France, Bassirou Sène, a délivré à ses « cousins » diolas, originaires de la Casamance, une région en proie à un mouvement irrédentiste depuis 1982.
Spécialement venu du Sénégal pour les besoins de la journée culturelle de la famille Aguène, le professeur d’Histoire, Ibrahima Ama Diémé, a lui aussi évoqué la crise en Casamance. Selon lui, des manifestations de cette nature sont très importantes pour la recherche de la paix au Sud du Sénégal. « J’en suis d’autant plus convaincu que dans les activités que nous menons dans le cadre de la recherche de la paix en Casamance, (…) les gens nous disent souvent qu’ils ont besoin de se connaître. Il faut donc encourager ce genre de manifestation que l’Etat doit d’ailleurs encourager. C’est en s’identifiant comme groupe, c’est en s’ouvrant ensuite aux autres qu’on crée les conditions d’un dialogue fécond, a-t-il dit. Il y a eu dans l’espace de la Sénégambie méridionale, un brasage tellement fort qu’il n’est plus possible d’aller dans le processus contraire, c’est-à-dire, faire en sorte que les peuples vivent cloisonnés. (…) Il faut donc prendre ce brassage comme une ressource extrêmement importante pour la construction de l’Etat et c’est en s’appuyant sur ces leviers-là qu’on peut arriver à éradiquer à jamais ce qui se passe en Casamance », a ajouté l’historien.


Cheikh Sidou SYLLA

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

04 - Octobre - 2023

Mort de Jean-Pierre Elkabbach : politiques et journalistes rendent hommage à un "monstre sacré du journalisme français"

Un intervieweur qui aura marqué son époque. La classe politique a rendu unanimement hommage au journaliste Jean-Pierre Elkabbach, mort mardi 3 octobre à l'âge de 86 ans....

27 - Septembre - 2023

Sénégal : Décès du Khalife de Pire, Cheikh Mansour Cissé, à l’âge de 86 ans

La communauté religieuse du Sénégal en deuil. Le Khalife de Pire, Cheikh Mansour Cissé, est rappelé à Dieu, ce mardi, à l’âge de 86...

23 - Septembre - 2023

MARSEILLE : LE PAPE FRANÇOIS PLAIDE EN FAVEUR D’UNE COHABITATION ENTRE LES RELIGIONS

Dans son discours à Marseille, le pape a également plaidé pour la cohabitation entre les différentes religions, une des thématiques des "Rencontres...

17 - Août - 2023

Décès de l'acteur Mentor Ba, figure de la série "Golden"

L’un des plus grands acteurs de cinéma sénégalais nous a quittés ce matin. En effet, selon des sources proches de sa famille, Mentor Ba est...

16 - Août - 2023

France- Mort de Gérard Leclerc : ce que l'on sait des circonstances du drame

Gérard Leclerc est décédé ce mardi 15 août 2023 dans un crash d'avion de tourisme. Deux enquêtes ont été ouvertes, une enquête...