Justice:Depuis le 21 août 2020, Karim Wade a retrouvé son droit d’être électeur et éligible ( avocats)
22 - Septembre - 2020
Le Collectif des avocats de Karim Wade, qui a été condamné arbitrairement à l’issue d’un procès politique et une parodie de justice, informe l’opinion publique nationale et internationale que, depuis le 21 août 2020, le code électoral ne peut plus être invoqué par l’Etat du Sénégal pour faire obstacle à l’inscription de leur client sur les listes électorales et à sa candidature à toute élection.
Alors que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), juridiction d’exception, n’était pas allée jusqu’à priver Karim Wade de ses droits civils et politiques, l’Etat du Sénégal a arbitrairement, sans aucune base légale, radié notre client des listes électorales en se prévalant de l’article L.31 du code électoral qui interdit l’inscription aux personnes condamnées.
Toutefois, l’article L32 du code électoral limite cette interdiction d’inscription sur les listes à une durée de 5 ans. Ainsi, depuis le 21 Août 2020, Karim Wade devient électeur et éligible en vertu de la loi électorale et par l’expiration du délai de 5 ans suivant la décision de la Cour suprême du 20 Août 2015 qui avait rejeté son pourvoi contre l’arrêt de condamnation par la CREI.
Le collectif rappelle que l’État du Sénégal a gravement et de manière persistante bafoué les droits de Karim Wade et refusé d’appliquer la décision du Comité des droits de l’homme des Nations Unies qui a jugé, en 2018, que l’arrêt de la CREI violait le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et que l’État du Sénégal était tenu de faire réexaminer la condamnation de Karim Wade. Par ailleurs, le 31 octobre 2019, le Comité avait solennellement déclaré qu’il était «préoccupé par le fait que la décision du Conseil constitutionnel intervenue le 20 janvier 2019 (...) a invalidé la candidature de celui-ci au motif qu’il avait été condamné».
Le Collectif rappelle à l’État du Sénégal qu’il est tenu de se conformer strictement au respect de la Constitution et des traités internationaux qui garantissent les droits de Karim Wade, violés par les autorités de son pays depuis 2012.
Il lui demande de procéder sans délai à la réinscription de Karim Wade sur les listes électorales et réaffirme sa détermination à faire réviser son procès, comme l’exigent le Comité des droits de l’homme des Nations Unies ainsi que de nombreuses organisations qui agissent pour la défense des droits de l’homme et le respect des libertés et de la démocratie au Sénégal.
Fait à Dakar, le 21 septembre 2020
Me Demba Ciré BATHILY Me Michel BOYON
Avocat au barreau de Dakar Avocat au barreau de Paris
Me Ciré Clédor LY Me Seydou DIAGNE
Avocat au barreau de Dakar Avocat au barreau de Dakar
Autres actualités
03 - Octobre - 2023
Système de parrainage : Des mandataires inquiétés par les « doublons externes » et les cas de rejets
La Direction, général des élections a rencontré, ce lundi les mandataires des candidats à l’élection présidentielle de 2024 pour...
03 - Octobre - 2023
Refus des fiches de parrainage à Ousmane Sonko : La contre-attaque de ses avocats
Après le refus de la Direction générale des élections (Dge) de délivrer les fiches de parrainage au mandataire de Ousmane Sonko, les avocats du leader de Pastef...
03 - Octobre - 2023
Présidentielle 2024 : Le montant de la caution fixé à 30 millions F CFA
Les choses s’accélèrent du côté de la Direction générale des élections (Dge), organe rattaché au ministère de...
03 - Octobre - 2023
Présidentielle 2024: Le candidat du Pur enfin connu
Le Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), parti politique sénégalais fondé par Cheikh Mouhamadou Moustapha Sy, chef religieux et guide des Moustarchidines, a...
03 - Octobre - 2023
PALAIS : LES ÉCHANGES ENTRE AMADOU BÂ ET ABDOULAYE DAOUDA DIALLO
Abdoulaye Daouda Diallo et Amadou Bâ, dont les rapports n’ont pas toujours été au beau fixe, ont eu un échange, durant la dernière réunion de la...