KHALIFA SALL : «JE VAIS A LA RENCONTRE DE MON DESTIN»

11 - Mars - 2020

L’ancien maire de Dakar, déchu de ses fonctions suite à sa condamnation de l’affaire dite de la Caisse d’avance de la Ville, Khalifa Sall a repris son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre de son destin. Il a effectué, hier des visites de proximité, à Dakar pour remercier ses militants et sympathisants qui l’ont soutenu lors de son emprisonnement.

L’heure de réinvestir le champ politique a enfin sonné pour Khalifa Sall. Plusieurs mois après sa libération, l’ancien maire de Dakar avait presque disparu des radars.

Hier, lors d’une soirée qui rappelle l’ambiance d’une campagne, Khalifa Sall s’est adressé à ses militants et sympathisants. Le fait que les grands rassemblements soient déconseillés en raison du Coronavirus n’a pas retenu les Khalifistes. D’ailleurs, la salle de conférence de la mairie deDiepeul Derklé a refusé du monde. Un seul mot d’ordre : «Khalifa, cinquième président du Sénégal».

Sous les ovations de ses militants et sympathisants, l’ancien maire de Dakar déclare : «L’heure de la politique a sonné. Il est temps de retrouver le terrain après les visites de proximité. Je vous exhorte à ne pas se précipiter. Mais, nous allons revenir sur le terrain politique sous peu.» L’ex numéro 2 du Parti socialiste (Ps) s’est ensuite évertué à expliquer à ses militants les raisons de son absence sur le terrain politique depuis quelques temps. A l’en croire, la politique ce n’est pas toujours d’être au devant de la scène . «Beaucoup pensent que la politique c’est toujours des invectives et des propos insensés. Je ne suis pas comme ça, ce n’est d’ailleurs pas mon fort. Par contre, être à côté des personnes, les écouter, chercher des solutions à leurs problèmes et trouver des emplois pour les citoyens pour le bonheur du pays, c’est ce que nous sommes en train de faire et nous allons continuer parce que c’est notre façon de faire la politique», explique-t-il.

Après son élargissement de prison, Khalifa Sall a presque disparu des radars, suscitant ainsi de nombreuses questions sur son avenir politique. «Un homme politique reste éternellement un homme politique. Je ne suis pas prêt à abandonner la politique et je veux que ça soit très clair. Je vais continuer mon chemin en politique et aller à la rencontre de mon destin», affirme-t-il.

Alors que plusieurs questions restent sans réponses, notamment son éligibilité aux prochaines élections locales, législatives et présidentielle, Khalifa Sall est resté évasif : « il y a des choses qui ne se discutent pas ici car il y a des microphones devant moi. Mais, si on se retrouve seul sans les microphones, je vous explique sur quoi on a eu à travailler et vous allez le savoir très bientôt», clame-t-il devant l’assistance acquise à sa cause.

A sa suite, Aliou Ndiaye, un vieux militant a pris la parole pour lui prodiguer des conseils . «Il ne faut pas être rancunier. Il faut pardonner à tout le monde comme l’ont fait Nelson Mandela, Cheikh Ahmadou Bamba, le prophète. Et si tu apprends à pardonner, tu vas remplacer Macky Sall », lui a t il dit.
l'As

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