KHALIFA SALL SOUTIENT IDRISSA SECK : les raisons d’un choix

09 - Février - 2019

C'est tout à fait compréhensible. Khalifa ne pouvait soutenir le jeune Sonko le sachant dépourvu des qualités d'un Homme d'Etat.

Il ne pouvait soutenir Madicke Niang car il était un pion essentiel du système Wade et proche parmi les proches du vieux. Khalifa n'a rien de commun avec Madicke niang

Il ne pouvait soutenir non plus Issa Sall car Khalifa, homme d'Etat, expérimenté, soucieux des valeurs républicaines verrait d'un très mauvais oeil une Présidence à obédience religieuse.

Il ne restait que le tortueux Ibliss Seck après élimination des autres pour combattre le régime qui l'a mis en prison.

Et c'est dommage parce que nous aurions voté pour Khalifa s'il était candidat. Nous avons même parrainé sa candidature par liberté démocratique.

Malheureusement dans la vie, il faut savoir ce qu'on veut. La naïveté de Khalifa lui a fait croire qu'il pouvait combattre le Roi avec l'argent du Roi. Allez demandez à Fouquet. Ministre des finances, ce qu'il était advenu de ses ambitions de devenir 1er Ministre du Roi Louis XIV lui qui avait financé la construction de son château et de son jardin, prélude au jardin du château de Versailles, avec l'argent du Roi.

Tu ne peux pas avoir des ambitions présidentielles en imaginant pouvoir tordre le coup impunément aux règles régissant les finances publiques.

Wade avait laissé Khalifa continuer le système mafieux qu'il avait renforcé sous Abdoulaye Diop Ministre des finances, système qui consistait à octroyer un butin de guerre au Maire de Dakar à l'instar, mais pas constitutionnellement reconnu, des fonds politiques du Président de l'assemblée nationale, parce que Khalifa ne constituait pas une menace pour Wade. Ce mode de financement sur base de fausses factures mis en place par Wade et son Ministre des finances de l’époque qui avait exigé ces factures pour protéger ses collaborateurs comptables publiques, est évidemment illégal. Cela n'a rien à voir avec les fonds politiques votés pour le chef de l'Etat ou le Président de l'assemblée. Personne n'a voté des fonds politiques pour un Maire. C'est un financement politique, une magouille de politiciens dont Wade est le spécialiste mais ce ne sont pas des fonds légaux.

Ce système de financement illégal, il faut le dire, du Maire de Dakar institué depuis des décennies et dont les modalités ont été modifiées et le montant multiplié sous Wade le brigand, a perdu Khalifa qui n'aurait pas du le continuer alors qu'il avait l'intention de se battre contre Macky.

Évidemment s'il était resté dans la coalition de Macky il n'aurait pas été inquiété mais Khalifa ne doit s'en prendre qu'a sa naïveté même si la manière et la vitesse auxquelles l'affaire Khalifa a été menée démontrent une volonté d'éliminer un adversaire. Mais qui peut le reprocher à Macky ? C'est de bonne guerre et cela s'appelle la real politic

Ibrahima Ndiaye
Socialisme et République

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

17 - Février - 2025

mmigration : Manuel Valls, se redit "défavorable" à une réforme du droit du sol

Manuel Valls, ministre français des Outre-Mer,  s'est de nouveau dit "défavorable" à une réforme du droit du sol, lundi 17 février sur franceinfo. "Pour le...

17 - Février - 2025

Réunion européenne à Paris : la Hongrie fustige des dirigeants "frustrés" qui veulent "empêcher un accord de paix en Ukraine"

Le gouvernement hongrois a critiqué, lundi 17 février, la réunion à Paris d'une dizaine de dirigeants européens, pour définir une réponse commune...

16 - Février - 2025

LE PRESIDENT BASSIROU DIOMAYE FAYE : UN LEADER QUI REVEILLE L'AFRIQUE POUR UN PANAFRICANISME DE REVOLUTION ! (PAR ME ABDOULAYE TINE)

Le 18 février 2024, lors de la 38ᵉ session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba, un tournant...

15 - Février - 2025

PASTEF EXIGE LA «TRADUCTION DES BRIGANDS FINANCIERS DEVANT LES JURIDICTIONS»

Le bureau politique du parti au pouvoir, Pastef, appelle la justice à faire son travail après la publication du rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des finances publiques...

15 - Février - 2025

SENEGAL : L’HERITAGE EMPOISONNE DES REGIMES SUCCESSIFS (PAR IBRAHIMA THIAM)

Chaque pouvoir qui se succède laisse une ardoise. Certains la dissimulent sous des chiffres enjolivés, d’autres l’exhibent pour justifier leurs propres insuffisances....