L’AES rejette les décisions de la Cédéao et dénonce....

23 - Décembre - 2024

Les tensions entre la Cédéao et l’Alliance des États du Sahel (AES) se sont intensifiées après la décision de la Cédéao de prolonger de six mois le retrait des trois pays membres de l’AES, une mesure vivement critiquée par cette dernière comme visant à freiner sa souveraineté.

La tension reste vive entre l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Les chefs d’État de l’AES ont fustigé, dimanche, la décision de la Cédéao de proroger de six mois le retrait des trois pays de l’organisation. Qualifiée d’« unilatérale », cette mesure est perçue par les dirigeants de l’AES comme une tentative de freiner leur démarche souverainiste tout en permettant la poursuite de plans déstabilisateurs à leur encontre.

Lors de leur 66e session ordinaire à Abuja, les chefs d’État de la Cédéao ont pris acte de ce retrait et accordé un délai supplémentaire de six mois pour tenter de revenir sur cette décision. Les présidents du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, et du Togo, Faure Gnassingbé, ont été chargés de mener des discussions pour une réintégration éventuelle des trois pays au sein de l’organisation régionale.

Les dirigeants de l’AES ont également affirmé avoir pris de nouvelles mesures pour faire face aux menaces sécuritaires croissantes dans leur espace.

Dans une déclaration signée par le Général Assimi Goïta, président en exercice de l’AES, les chefs d’État dénoncent des actions de déstabilisation attribuées à des puissances étrangères, notamment la France, et soutenues par certains acteurs de la sous-région.

En réponse à ces menaces, l’AES a annoncé plusieurs mesures : les forces de défense et de sécurité des trois pays membres seront placées en état d’alerte maximale, l’espace confédéral de l’AES sera désigné comme un « théâtre unique d’opérations militaires » pour renforcer la coordination des actions de défense, et les populations des trois États sont invitées à signaler tout comportement suspect et à rejeter toute tentative d’enrôlement dans les groupes terroristes.

Les dirigeants de l’AES ont aussi exprimé des inquiétudes concernant la réorganisation de groupes terroristes opérant dans le Bassin du Lac Tchad et dans des zones frontalières sensibles, notamment les corridors Niger-Nigeria, Niger-Bénin et Niger-Burkina Faso. Ils affirment que ces groupes bénéficient du soutien financier et logistique de puissances étrangères.

Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions diplomatiques entre le Niger et le Nigéria. Le 18 décembre, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, a convoqué la chargée d’affaires nigériane à Niamey pour dénoncer des actes de déstabilisation présumés, dont des attaques contre le pipeline Niger-Bénin et la création de camps militaires près de la frontière. Ces accusations ont été rejetées par les autorités nigérianes.

Dans ce climat de tensions régionales, le Collège des Chefs d’État de l’AES a réaffirmé son engagement à défendre la souveraineté et la dignité des peuples de la Confédération, appelant à une mobilisation générale pour préserver l’intégrité territoriale de leurs États et dénonçant les pratiques néocoloniales déguisées sous des initiatives militaires.

APA

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

10 - Octobre - 2024

LA SITUATION QUOTIDIENNE DES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR DOIT RESTER UNE PREOCCUPATION MAJEURE DU GOUVERNEMENT (BASSIROU DIOMAYE FAYE)

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a déclaré que l’accompagnement des Sénégalais de l’extérieur devrait être...

10 - Octobre - 2024

RAPATRIER LES SENEGALAIS DU LIBAN EN COMMENÇANT PAR LES SENEGALAIS NON LIBANAIS (PAR PAPE SARR)

Les frappes israéliennes au Liban se sont intensifiées ces derniers temps entraînant désastre et désolation et il est logique que les sénégalais...

10 - Octobre - 2024

ÉLECTIONS LEGISLATIVES 2024 : UN CHOIX DECISIF POUR L’AVENIR DU SENEGAL (PAR IBRAHIMA THIAM)

Le 17 novembre 2024 n’est pas une simple date à encercler sur le calendrier. C’est un moment crucial pour l’avenir du Sénégal. Alors que certains cherchent...

10 - Octobre - 2024

Recours contre la candidature de SONKO: Les avocats de PASTEF à pied d'oeuvre pour démonter les arguments de Takku Wallu

Sur les deux moyens soulevés par Takku Wallu pour demander l’invalidation de la candidature de Ousmane SONKO aux Législatives de novembre prochain, il y a sa Radiation des...

10 - Octobre - 2024

L'ancienne libérale Mame Diarra FAM appelle à voter pour PASTEF ''pour le redressement du Sénégal''

Dans un communiqué de presse récent, Mame Diarra FAM, présidente du Mouvement Alternative Future (MAF), a lancé un appel aux membres de son mouvement, tant au niveau...