La Cédéao acte la sortie du Niger, du Burkina et du Mali de l’organisation avec un délai de rétractation de 6 mois

16 - Décembre - 2024

La 66e Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, qui s’est tenue hier, dimanche 15 décembre 2024, à Abuja, au Nigéria, a acté le départ des pays de l’Alliance des Etats du Sahel, composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dès le 29 janvier prochain. Toutefois, une période de grâce de six (6) mois serait retenue donner une chance à la médiation menée par le président sénégalais, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

Ça y est, c’est fait. La CEDEAO acte le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger de l’espace communautaire sous régional. La définition des termes et modalités de ce départ et des relations entre ces Etats déjà réunis au sein d’une nouvelle entité dénommée l’Alliance des Etats DU Sahel (AES), sera du ressort de la Conférence des ministres de la CEDEAO qui sera convoquée prochainement en Session extraordinaire à cet effet.

«…La Conférence ordonne au Conseil des Ministres de convoquer une session extraordinaire au cours du deuxième trimestre de 2025 pour examiner et adopter les modalités de départ et le plan d’urgence portant sur les relations politiques et économiques entre la CEDEAO et la République du Niger, la République du Mali et le Burkina Faso.», a déclaré Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO, lors de la lecture du communiqué final du 66ème Sommet Ordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, hier, dimanche 15 décembre 2024, à Abuja, la capitale fédérale du Nigéria.

Dans un post sur les réseaux so, le journaliste Serge Daniel note le Sommet d’Abuja a décidé du maintien de la date du 29 janvier prochain pour la sortie des Etats de l’AES (Mali, Niger et Burkina Faso) de la CEDEAO «avec six (6) mois de période de grâce pour suivre la médiation pendant que le plan de contingence démarre dès le 29 janvier» prochain.

DISCUSSIONS CEDEAO/AES : LE MANDAT DU PRESIDENT DIOMAYE FAYE PROROGE

L’autre information à retenir de la 66ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, qui s’est tenue hier dimanche à Abuja, au Nigéria, sur fond de tensions avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) et de défis régionaux majeurs, c’est la prorogation du mandat du président sénégalais, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, comme médiateur entre la CEDEAO et l’AES.

Selon Apanews, citant des informations rapportées par Dakar, le président Bassirou Diomaye Faye a été «chaleureusement félicité pour ses efforts de médiation entre la CEDEAO et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES)». Mieux, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement, sous la présidence de Bola Tinubu du Nigéria, lui a renouvelé sa confiance en le désignant pour poursuivre les négociations diplomatiques visant à réintégrer ces pays au sein de la CEDEAO. Le président sénégalais effectuera ainsi prochainement une visite dans ces États, dans le cadre de cette mission. Cette décision s’inscrit dans la lignée de la requête du Parlement communautaire, qui avait demandé une prolongation du délai de retrait des pays de l’AES expirant le 29 janvier.

Cette rencontre a rassemblé les dirigeants des pays membres de l’organisation régionale, dont le chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, pour examiner les principaux défis auxquels la région est confrontée, notamment sur les plans politique, sécuritaire et économique. Les échanges ont principalement porté sur les problématiques sécuritaires, socio-économiques et politiques qui freinent l’intégration régionale. Dans ce cadre, l’organisation a réaffirmé son engagement en faveur de réformes profondes pour relever ces défis.

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, regroupés au sein de la Confédération des États du Sahel (AES), avaient exprimé leur volonté de quitter la CEDEAO «sans délai», en janvier 2024, accusant l’organisation d’être manipulée par la France. Toutefois, ces pays ont annoncé, samedi 14 décembre, l’ouverture de leurs frontières aux ressortissants de la CEDEAO, marquant une étape dans l’apaisement des tensions régionales.

SQ

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