La CEDEAO Ferme Ses Frontières Avec Le Mali Et Le « Suspend » De Tous Ses Organes De Décision « Avec Effet Immédiat »

19 - Août - 2020

La Communauté des États d’Afrique de l’Ouest a condamné, dans la nuit de mardi à mercredi, l’arrestation du président malien et de son Premier ministre par des « militaires putschistes », exigeant leur libération et annonçant des mesures immédiates dont la fermeture des frontières.

La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé, dans la nuit de mardi 18 à mercredi 19 août, avoir décidé de fermer les frontières régionales avec le Mali et de « suspendre » ce pays de tous ses organes de décision « avec effet immédiat ».

Dans un communiqué, l’organisation régionale « condamne avec la plus grande fermeté le renversement par des militaires putschistes du gouvernement démocratiquement élu du président Ibrahim Boubacar Keïta », confronté depuis plusieurs mois à une vague de contestation sans précédent depuis le coup d’État de 2012.

La CEDEAO « dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes et exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel », déclare le communiqué. Elle « exige la libération immédiate » du chef de l’État malien et « de tous les officiels arrêtés ».

Échanges financiers suspendus

La CEDEAO a indiqué avoir aussi suspendu l’ensemble des échanges financiers entre ses 15 membres et le Mali. Enfin, l’organisation ouest-africaine « demande la mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous les putschistes et leurs partenaires et collaborateurs » et « décide de dépêcher une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel », selon le communiqué.

Une visioconférence des chefs d’État de la CEDEAO sur « la situation au Mali » se tiendra jeudi sous la présidence du président du Niger Mahamadou Issoufou, a par ailleurs annoncé la présidence nigérienne.

Le chef de l’État malien et son Premier ministre avaient été arrêtés mardi en fin d’après-midi au domicile du président Keïta et emmenés au camp militaire de Kati, dans la banlieue de Bamako, où la révolte avait débuté en début de journée.

A noter cette décision intervient quelques minutes avant qu’Ibrahim Boubacar Keita annonce sa démission, au cours d’une déclaration diffusée sur la télévision nationale malienne.

Avec Reuters et AFP

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

13 - Novembre - 2024

Ousmane Sonko marche sur le fief de Bathélémy Dias de Mermoz Sacré-Cœur et demande à ses militants d'enterrer le Gatsa-Gatsa

Le leader de Pastef a tenu parole. Hier, mercredi, il a organisé une caravane suivie d'un meeting dans le quartier Baobab, considéré comme un bastion incontesté de...

13 - Novembre - 2024

Législatives 2024 : Karim Wade appelle les militants du PDS à se mobiliser pour rétablir l'équilibre face à la majorité présidentielle

Dans message publié sur X, Karim Wade appelle les militants et sympathisants du PDS (Parti Démocratique sénégalais) à participer massivement aux prochaines...

13 - Novembre - 2024

DERNIÈRE LIGNE DROITE POUR LA VICTOIRE DE PASTEF: ÉVITONS LE PIÈGE DU SABOTAGE QUE CHERCHE UNE CERTAINE OPPOSITION (PAR FODE ROLAND DIAGNE)

Les agressions des convois de campagne de Pastef se multiplient : Ndar, Dakar, Mbacké, Diourbel, Koungheul, etc. Manifestement les carottes sont cuites pour une certaine opposition qui se...

12 - Novembre - 2024

Le dernier virage de la campagne marqué une flambée de la violence : Des militants de PASTEF agressés à Saint-Louis, SONKO déterre le Gatsa-Gatsa

L’inter-coalition Takku/Wallu – Saam Sa Kaddu était ce lundi à Saint-Louis. Le cortège des leaders Barthélémy DIAS, Bougane GUEYE, Pape Djibril FALL...

12 - Novembre - 2024

Louga : Barthélemy Dias appelle les électeurs à se mobiliser pour donner la majorité à “Samm Sa Kaddu”

La tête de liste nationale de “Samm Sa Kaddu”, Barthélémy Dias, a appelé lundi les électeurs de Louga à se mobiliser en masse afin de donner...