La CEDEAO lance des consultations auprès des populations pour accélérer l'application du protocole de libre circulation dans l'espace

15 - Février - 2020

Pour une meilleure intégration sous régionale, la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) lance des consultions populaires à Ziguinchor à travers les pays de l'Union pour recueillir les avis des populations afin d’asseoir la vision post 2020 de l’institution .Ziguinchor a été choisi du fait de sa position région carrefour par où transitent des ressortissants de plusieurs pays membres de l'organisation du fait de sa proximité avec la Gambie et les deux Guinée. Et le conclave qui a mraqué la rencontre a permis aux autorités, aux acteurs de développement et aux citoyens d’être sensibilisés sur les mécanismes de libre circulation dans l’espace CEDEAO. L'ambassadeur Jean Antoine Diouf, directeur Afrique et Union africaine et responsable du bureau national CEDEAO au ministère sénégalais des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur a indiqué que certes, c'est une utopie de penser qu'on pourra éradiquer de façon définitive les tracasseries et autres contraintes dans l'espace pour les populations qui circulent, soulignant que même en Europe le phénomène persiste jusqu'à présent malgré les efforts considérables réalisés.
''Les tracasseries et les contraintes il y en aura et il y en a même en Europe. Mais, je pense à force de sensibiliser les populations, aussi de moderniser les équipements ou de moderniser les infrastructures, par ce que si nous avons par exemple un chemin de fer, je pense que cela va contribuer à diligenter les déplacements mais aussi réduire davantage les différentes contraintes et les entraves dans notre sous région'', a t-il confié, soulignant qu'il y a déjà beaucoup d'avancées dans l'espace CEDEAO en matière de circulation des personnes et des biens si on fait une comparaison avec d'autres espaces d'Afrique où il n'y a même pas de protocole d'accord de libre circulation.
'' Pour apprécier les avancées, à mon avis, il faut le faire en analysant d'autres parties de l'Afrique où il n'y a même pas encore un protocole sur la libre circulation des personnes. C'est vous dire que certes il y a des défis, mais insistons beaucoup plus sur les réalisations et les avancées'', relève t-il. Il rappelle, à ce sujet, que l'organisation a par exemple adopté récemment la carte d'identité biométrique, soulignant que cet instrument, ce document de voyage permet une meilleure circulation des personnes. Il ajoute que maintenant il incombe aux décideurs d'aller vers les populations, de les accompagner.
''À mon sens, il faudrait maintenant aller vers les populations, les consulter, recueillir leurs avis et observations et les accompagner pour une meilleure intégration de notre continent'', poursuit-il avant de relever pour y arriver il est également de former les personnels au niveau des frontières.
''Le personnel au niveau des frontières, il faudra naturellement renforcer ses capacités et justement, dans le cadre de ses activités, le bureau national CEDEAO fait des activités de sensibilisation, de vulgarisation et même de formation des acteurs, les forces de défense et de sécurité comme on les appelle, … les initier ou renforcer leurs capacités en termes dans le cadres des instruments communautaires. Nous avons un protocole sur la libre circulation des personnes et des biens, il faudrait voir comment les amener à se les approprier, à faire de sorte que ces dispositions soient pleinement dans le sens véritablement de répondre aux aspirations des populations, de les aider à mieux s'intégrer. Donc, la formation est capitale dans ce sens et nous y attelons au quotidien. Et justement, dans le cadre de ces consultions, nous envisageons d'intégrer les forces de défense et de sécurité, de faire de sorte que ces forces puissent dialoguer avec ces populations pour que leurs préoccupations soient bien prises en charge'', avance t-il.
Il faut rappeler que la CEDEAO a ouvert un local à Ziguinchor dit maison de la CEDEAO depuis plusieurs années avec comme vocation de passer à la CEDEAO des Etats à celle des peuples, c'est à dire rendre effective l'intégration des Etats dont la finalité est une libre circulation des personnes et des biens qui est loin d'être une réalité dans beaucoup de pays de l'espace communautaire où les voyageurs en provenance de pays voisins ont toutes les difficultés du monde pour franchir les barrages de contrôle.

Mamadou Alpha Diallo (infos15.com)

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