LA CÔTE D'IVOIRE HAUSSE LE TON À PROPOS DE SES SOLDATS DÉTENUS AU MALI

16 - Septembre - 2022

La Côte d’Ivoire a qualifié mercredi de « chantage inacceptable » les exigences du Mali au sujet de ses 46 soldats détenus à Bamako depuis deux mois, appelant à un sommet ouest-africain sur la question « dans les meilleurs délais »
La semaine passée, la junte au pouvoir à Bamako avait conditionné la libération des soldats à l’extradition de personnalités maliennes vivant à Abidjan.
« Le Conseil national de sécurité considère ce chantage comme inacceptable et exige la libération sans délai de nos 46 soldats », indique un communiqué de cette institution présidée par le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.
« Cette demande (malienne, ndlr) confirme une fois de plus le fait que nos soldats ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages », poursuit le texte.
C’est la première réaction officielle de la Côte d’Ivoire, depuis les déclarations de la junte malienne vendredi.
« Au regard des derniers développements qui sont de nature à porter atteinte à la paix et la sécurité dans la sous-région », la Côte d’Ivoire a également souhaité mercredi la tenue « dans les meilleurs délais d’une réunion extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement » de la Communauté des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao).
Le 10 juillet, 49 soldats ivoiriens avaient été arrêtés au Mali, présentés comme des « mercenaires« , puis inculpés mi-août de « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat » et formellement écroués.
Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).
Début septembre, trois femmes soldats sur les 49 avaient été libérées, « un geste humanitaire » du Mali qualifié alors de « bon signe » par Abidjan.
Mais quelques jours plus tard, le chef de la junte au pouvoir au Mali, le colonel Assimi Goïta, avait parlé de nécessaire « contrepartie« , évoquant l’extradition de personnalités maliennes vivant à Abidjan.
Plusieurs médiations sont en cours pour obtenir la libération des 46 soldats toujours prisonniers, dont celles du président togolais Faure Gnassingbé et de leaders religieux maliens.
Les relations entre le Mali et son voisin ivoirien se sont dégradées depuis que des colonels ont pris par la force en août 2020 la tête de ce pays confronté depuis 2012 à des attaques jihadistes et plongé dans une profonde crise sécuritaire et politique.
Bamako accuse notamment Abidjan d’avoir incité ses partenaires ouest-africains à durcir les sanctions contre les militaires maliens. Les sanctions ont finalement été levées début juillet.

AFP

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

10 - Octobre - 2024

En cas de rejet candidature de Barth: Quel sera le sort de la liste Samm Sa Kaddu ?

La candidature de la tête de liste nationale de la coalition Sam Sa Kaddu en occurrence Barthelemy Dias pourrait être invalidée par le Conseil constitutionnel à cause de...

09 - Octobre - 2024

Le Président Diomaye va exposer son programme pour les 5 ans à venir le 14 octobre 2024 révèle Ayib Daffé

« Le président Bassirou Diomaye Faye va exposer son projet « Vision 2025 » pour les 5 années à venir le 14 octobre 2024 ». L’information a...

09 - Octobre - 2024

Législatives : La candidature de Barth’ attaquée devant les 7 Sages, Pastef indexé

On le sentait venir. Barthélémy Dias était menacé par un recours de Pastef pour inéligibilité. C’est fait. Même si c’est la liste And...

09 - Octobre - 2024

Une Haute Cour de Justice en vue en cas d'une victoire de Pastef,aux législatives, selon le ministre El Malick Ndiaye

« Ils ne veulent pas que les choses dont ils sont les auteurs soient mises sur la table ». Cette sortie est du ministre El Malick Ndiaye, à l’occasion du point de presse...

09 - Octobre - 2024

Saint-Louis: L'Apr se meurt, le Pastef monte en puissance

A quelques semaines des élections législatives, il n’est pas risqué de penser qu’il n’y aura pas de bataille pour les élections législatives...