La direction d'Air Sénégal alerte : Si l'Etat n'investit pas, la faillite sera inévitable pour la compagnie

20 - Janvier - 2025

Si l’État n’intervient pas, «il n’y aura pas de miracle, on risque la faillite». C’est l’alerte lancée du côté de la direction générale d’Air Sénégal et reprise dans L’Observateur de ce lundi 20 janvier. À l’origine de cet appel au secours, le refus de Carlyle Aviations Partners de remettre à la compagnie nationale des documents relatifs à l’immatriculation de quatre avions qu’il a mis à sa disposition en location.

Les immatriculations en question ont expiré samedi 18 janvier. Bien avant cette date, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) avait demandé à Air Sénégal de mettre à jour «les délégations de pouvoirs». Problème : dans certains documents officiels nécessaires pour cette procédure et détenus par Carlyle, Alioune Badara Fall est désigné directeur général de la compagnie à la place de Tidiane Ndiaye, qui l’a remplacé.

Pour se conformer à la demande de l’Anacim, ce dernier a adressé un courrier à Carlyle, le 13 janvier, donc bien avant l’expiration des immatriculations. «Votre refus persistant à fournir les délégations de pouvoirs réactualisées risque d’affecter l’immatriculation des avions concernés et empêche Air Sénégal Sa de se conformer à ses obligations prévues à la section 6 dans les contrats de location d’avion, en particulier pour celui conclu le 18 mai 2018 pour le Msn 3078», peste le patron de la compagnie dans son courrier repris par L’Observateur.

Tidiane Ndiaye de poursuivre : «Nous vous prions de considérer cette ultime requête avant l’expiration du certificat provisoire d’immatriculation du Msn 30 78, prévue le 18 janvier 2025, et de prendre, en conséquence, toutes les mesures nécessaires afin qu’Air Sénégal Sa puisse disposer des Poas [Délégations de pouvoirs] réactualisées pour les A319 Msn 2897 and 3078 et le A321 Msn 1881 and 1921, dans les meilleurs délais.»

Malgré l’urgence de la situation, Carlyle est resté silencieux. Au même moment, révèle L’Observateur, le loueur d’avions «exige de l’actuelle direction générale [d’Air Sénégal] une lettre d’intention d’achat pour quatre avions évalués à 32 millions de dollars, soit 20 368 374 784 F Cfa. De cette rondelette somme, Caryle réclame un acompte immédiat de 18 millions de dollars, soit 11 457 210 816 F Cfa, [exigeant] que le reliquat de 14 millions de dollars, soit 8,9 milliards F Cfa, [soit] réglé au plus tard le 31 mai 2025».

Du côté d’Air Sénégal, on assimile ces exigences à du chantage et des menaces. «Ces fonds [réclamés par Carlyle] ne sont pas disponibles dans les caisses de la compagnie aérienne», d’après des sources du journal du Groupe futurs médias au niveau de la direction du pavillon national. Ces dernières révèlent que les avocats de la compagnie envisagent une procédure judiciaire contre Carlyle.

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