La faillite du président Moustapha Niass à la tête de l’Assemblée nationale du Sénégal (Par Mouhamed Koudo)

30 - Novembre - 2019

Il est octogénaire. En bon serviteur de la République, il a côtoyé les présidents L.S.Senghor, A. Diouf, A. Wade et M. Sall. Mais de la mauvaise vieille méthode, has been, pour tenir une assemblée sensée se moderniser et répondre aux vraies attentes des populations.

Faut-il rappeler que le soutien du président Moustapha Niass au président Macky Sall en 2012 n’est que la résultante d’un règlement de compte. Un plat froid que Moustapha Niass a voulu faire manger au président A.Wade pour l’avoir débarqué un samedi 3 mars 2001. Raison pour laquelle, j’écarte d’office l’hypothèse d’une convergence de vue dans la marche du pays.

Sans langue de bois, Moustapha Niass, l’homme qui a commencé à faire la politique en 1956 a failli à sa mission. Celle d’apporter du renouveau, de la discipline, et une représentation digne de notre auguste assemblée dans la sous-région. Les scandales à répétition ont fini de ternir l’image de ce temple où doit résonner les attentes du peuple.

Le président de l’Assemblée nationale a échoué à sa mission de réunir les députés autour d’un consensus pouvant conduire à une stabilité politique durable;

Le président de l’Assemblée nationale a échoué à sa mission de tenir ce temple loin des scandales financiers;

Le président de l’Assemblée nationale a échoué à sa mission de rehausser l’image de ce temple auprès des populations;

Notre Assemblée se trouve dans une situation peu reluisante aux yeux de l’opinion, par la faute d’un homme qui ne cherche plus à transformer mais à gommer;

A son âge – qu’essaye de prouver Moustapha Niass au détriment de l’efficacité du pouvoir législatif ?

Saviez-vous qu’il avait administré « une gifle » à son collègue feu Djibo Leity Kâ en plein conseil des ministres ?

N’est ce pas lui qui avait traité aussi ses collaborateurs de l’AFP « d’imbéciles et salopards » ?

N’est ce pas lui qui a accepté le drapeau Camerounais à la place de celui de notre Pays lors de son déplacement en Iran ?

Au delà du fait qu’il doit partir pour laisser la place à un plus jeune, il doit partir pour le motif « INEFFICACITÉ PROUVÉE ». S’il devait briguer le suffrage des sénégalais pour rester au perchoir, il serait certainement éliminé dés le premier tour. Riche pétrolier, il pourrait goûter un repos heureux dans sa belle villa de la corniche de Dakar, Quand même !

A l’heure du « Fast-Track » qui doit se refléter à tous les étages de notre République, le maintient de Moustapha Niass à la tête de l’institution devient une incongruité inexplicable. Son départ est une demande sociale.

 Mouhamed Koudo 
Responsable politique Apr

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

13 - Septembre - 2024

Dissolution de l’Assemblée nationale : Bennoo accuse le président Diomaye Faye de parjure

Le communiqué du groupe parlementaire de Bennoo Bokk Yakaar parvenu à PressAfrik, n’a pas attendu la fin de l’adresse à la nation du président de la...

13 - Septembre - 2024

Législatives anticipées du 17 novembre: Ce sera des élections sans parrainages

Il y aura des élections législatives anticipées le 17 novembre 2024. Ainsi en a décidé le chef de l’Exécutif, Bassirou Diomaye Faye, qui a dissous...

12 - Septembre - 2024

Dissolution de l’assemblée nationale : la XIVème Législature retient son souffle

Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye peut désormais procéder à la dissolution de la quatorzième législature et convoquer des...

12 - Septembre - 2024

Le président Bassirou Diomaye Faye va s'adresser à la Nation ce soir à 20h

Des informations de dernière minute annoncent que c’est finalement aujurd’hui que le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye va s’adresser à la nation. Il...

12 - Septembre - 2024

Guinée-Bissau : Umaro Sissoco Embalo renonce à briguer un nouveau mandat

Le président de la République de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a annoncé, mercredi, qu’il ne briguerait pas un deuxième mandat au terme de son...