LA JUSTICE ACCORDE A THIONE SECK CE QU’ELLE REFUSE A KHALIFA SALL (PAR NGOUDA SALL)

24 - Mai - 2019

« La nullité de la procédure » confirmée par la décision n°ECW/CCJ/APP/01/18 de ce 29 juin 2018 la cour de justice de la CEDEAO.

En effet la cour de justice de la CEDEAO considère que

« Le droit à l’assistance d’un conseil, le droit à la présomption d’innocence et le droit à un procès équitables des requérants ont été violés. »

La conséquence directe est la nullité du procès-verbal d’enquête préliminaire, du réquisitoire introductif, du procès-verbal d’interrogatoire de 1ere comparution des prévenus, de l’ordonnance de renvoi et de toute la procédure par la violation de l’article 55 de la loi n° 2016-30 du 08 novembre 2016 modifiant la Loi n° 65-61 du 21 juillet 1965 portant Code de procédure pénale.

Elle considère aussi que

« La détention de Khalifa Sall, entre la proclamation des résultats des élections législatives par le Conseil constitutionnel du 14 aout 2017, et celle de la levée de son immunité parlementaire, à savoir le 25 novembre 2017, est arbitraire » en violation de son immunité parlementaire, notamment de l’article 61 alinéa 2 de la constitution et les articles 51 et 52 de la loi organique portant règlement intérieur de l’assemblée nationale.

Et Condamne

L’état du Sénégal à payer 35 millions de francs à l’honorable député maire de Dakar Khalifa Ababacar SALL et ses codétenus.

Rappelons que

Toute décision rendue par la Cour de Justice est, ipso facto, exécutoire ( ne nécessite aucune autre procédure juridique) sur le territoire de l’État membre considéré. Les Etats membres de la CEDEAO ont donc l’obligation d’exécuter les Décisions de la Cour conformément aux articles 22 du Traité Révisé et 24 du protocole Additionnel relatif à la Cour.

Qu’à ce titre les Etats doivent prendre toutes les dispositions nécessaires pour se conformer à ces dispositions ; qu’ainsi la Cour n’a point besoin d’ordonner l’exécution immédiate de ses propres décisions qui sont exécutoires à l’égard des Etats dès leur notification.

Le fonctionnement de la Cour est essentiellement régi par plusieurs textes dont le protocole A/P1/7/91 relatif à la Cour de Justice de la Communauté tel qu’amendé en 2005.

Ce protocole amendé autorise aujourd’hui les particuliers à saisir la Cour pour se plaindre de faits commis par l’un des États membres de la CEDEAO : Bénin, Brukina Faso, Cap vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo. Considérant l’autorité de la chose jugée par la CEDEAO et l’article 98 de la constitution du Sénégal qui dispose « Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie. », LA LIBERATION DE KHALIFA SALL et ses codétenus est devenue une obligation.

xalimasn.com

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

16 - Mai - 2024

PASTEF FRANCE : ISIDORE DIOUF HERITE DE LA DIRECTION GENERALE DE LA SOCIETE SENEGAL NUMERIQUE SA

Alioune Sall, Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, fait preuve de reconnaissance d’une amitié politique qui a...

16 - Mai - 2024

Le président Bassirou Diomaye Faye attendu au Nigeria et au Ghana

Le président de la République Bassirou Diomaye Faye effectuera une visite d’amitié et de travail au Nigeria et au Ghana respectivement jeudi et vendredi, a t-on appris...

16 - Mai - 2024

L'APR se mobilise pour reconquérir le terrain politique

L'Alliance pour la République (APR) de Macky SALL mobilise ses troupes avec pour objectif ultime de "faire face et poursuivre sur le terrain de la mobilisation permanente pour la...

14 - Mai - 2024

Après un long séjour à l'étranger, Amadou Ba de retour à Dakar

Absent du territoire national depuis la défaite de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), a l’issue de la Présidentielle du 24 mars dernier, Amadou Ba est rentré à...

14 - Mai - 2024

Mal gouvernance sous Macky Sall : Quand les impairs de la gestion dédoublent les «scandales» !

En douze ans de pouvoir, la gouvernance du président sortant Macky Sall s’est illustrée par de gros scandales jusqu’ici jamais égalés. Et pourtant, le...