LE MINISTRE OMAR GUEYE INTERPELE SUR LE DEPEÇAGE DE LA COMMUNE DE JAXAAY-PARCELLES ASSAINIES-NIACOULRAB

18 - Juin - 2020

S’il y a une vraie mendiante assise sur de l’or, c’est bien la commune de Jaxaay-Parcelles-Niacoulrab. Forte d’une population aux cursus variés, aux compétences avérées, soucieuses de bien vouloir contribuer à son épanouissement, elle est malheureusement parmi les communes les plus agonisantes, malgré le potentiel foncier et infrastructurel que lui envient ses voisins qui ne cessent de l’agresser. Malade de son maire qui semble avoir été abreuvé au Léthé, ce fleuve des enfers dont les eaux apportaient l’oubli à ceux qui en avaient bu, elle risque de crouler sous le poids d’une puissance de lobbies, friands de pouvoirs aux excès difficilement contrôlables. Que lui restera-t-il si les trois communes limitrophes (Keur Massar, Niague-Tivaoune peul et Bambilor) lui prennent ses terres, sous un silence de plomb de son maire réfractaire à la réaction ? Qui est derrière tout cela ? L’histoire bégaie et le découpage de 2011 fait sous Wade ne semble pas être bien digéré. Les douleurs vives dont le temps n’a pu achever la cicatrisation, entrainent du coup des velléités de règlement de compte qui travaillent à son musellement qui risque de le réduire au statut de village si on n’y prend garde. Trois petits mots suffisent pour décrire cette commune tant convoitée : veuve, orpheline et sans toge. Voilà sans commentaire le statut actuel de cette commune découlant d’un manque de maîtrise des acquis qui a fini par entrainer une perte de droit et risque de la réduire à sa plus simple appellation. Qu’est ce qui donne droit à son maire de refuser de s’ouvrir à ses administrés pour le droit à l’information ? Voilà un autre écueil qui fait passer les populations d’une logique de partenariat à celle de confrontation. Et c’est là en toute lucidité, ce qui les plonge dans une guerre de mots qui inhibe leurs qualités et les détourne de leur mission d’incubateurs de valeurs positives au profit d’une commune vendue aux enchères sous fond de protocole qui outrepasse un décret toujours en vigueur. Et c’est en toute complicité que le maire de Jaxaay-Parcelles-assainies-Niacoulrab et ceux de Bambilor et Keur Massar semblent tués l’ours pour sa peau, laissant ses fils effarés comme des aveugles qui ont perdu leurs bâtons. Pendant ce temps, il ne reste aux populations que des idées fécondes mises à l’épreuve de part et d’autre et la vigilance comme clef de survie, seuls arguments brandis pour corriger les errements existants. Au plan stratégique, si rien n’est fait par le ministre des collectivités territoriales de concert avec l’ANAT, la commune restera toujours veuve et orpheline, sous le regard impuissant des administrés qui assistent à un match qui se joue sans eux.
Amar NIANG

 

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