Le président de la CENA sort de l’ombre. Nous exigeons plus que jamais sa démission.

14 - Septembre - 2018

Quelques heures à peine après la publication dans les médias du communiqué du Bureau politique du MPS/SELAL du 12 septembre, le président de la CENA est exceptionnellement sorti de sa longue hibernation.
Nous lui rappelons que notre interpellation porte sur la question de l’éthique. Ce que nous condamnons, c’est la transformation d’un organisme autonome de supervision et de contrôle du processus électoral, issu de difficiles luttes et sacrifices des démocrates, en un vulgaire appendice du ministre de l’Intérieur.
Son communiqué est une nouvelle illustration qui prouve le bien-fondé de nos dénonciations.
En effet, il s’est érigé en avocat du ministre de l’Intérieur qui refuse à l’opposition tout accès au fichier électoral. Il l’a fait en s’appuyant sur une interprétation tendancieuse et alambiquée de dispositions du Code électoral que l’opposition n’a jamais évoquées.
Juriste et magistrat, il ne peut ignorer que ces dispositions concernent uniquement la remise, « quinze jours avant la date des élections », du fichier éclaté par bureaux de vote en vue de leur utilisation par les représentants des candidats au sein des bureaux de vote. Cela n’a rien à voir avec le contentieux qui oppose actuellement le pouvoir à l’opposition et sur lequel une CENA dignement composée aurait exercé ses prérogatives légales.
Il feint d’ignorer que l’opposition réclame le respect de l’article L45 qui dispose que « les partis politiques légalement constitués ont un droit de regard et de contrôle sur la tenue du fichier ». Il s’agit d’un droit intangible et permanent. Il n’est nullement question dans cet article de parrainage, de candidats, de pré-candidats, d’investis ou de toutes les notions qu’il invoque pour noyer le poisson.
Un président de la CENA digne de ses illustres prédécesseurs aurait exercé son droit de rectification et de substitution pour faire appliquer l’article L45.
Un président de la CENA conscient de ses devoirs serait intervenu pour mettre fin à la corruption massive notée autour du parrainage et dont de hauts responsables de l’APR ont témoigné à l’encontre de leurs propres frères de parti.
Fort de tout cela, le Bureau Politique du MPS/SELAL renouvelle avec insistance, au nom de la loyauté due à la République par ses serviteurs, son appel au président et à tous les membres de la CENA pour qu’ils démissionnent immédiatement de leurs fonctions, à défaut de s’en acquitter convenablement.

Fait à Dakar le 14 septembre 2018
Le Bureau Politique

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

16 - Novembre - 2024

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky dit vouloir la fin de la guerre en 2025 par "des moyens diplomatiques"

Un tournant dans la stratégie ukrainienne ? Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé vouloir la fin de l'invasion russe dans son pays en 2025, et ce par "des moyens...

16 - Novembre - 2024

SONKO RASSURE: "IL N'Y A AUCUN MALAISE" ENTRE DIOMAYE ET MOI

Evidemment, les journalistes de Walf ne pouvaient pas ne pas lui poser cette question relative à ses relations avec le président de la République, lesquelles ne seraient pas...

16 - Novembre - 2024

ACCUSATIONS DE ADAMA FAYE : AMADOU BA DEMENT ET ANNONCE UNE PLAINTE

Adama Faye, beau-frère de l’ancien président de la République, pourrait être amené à s’expliquer devant la justice après les lourdes...

15 - Novembre - 2024

LEGISLATIVES ENOC : SAMM SA KADDU ARRACHE LE SOUTIEN DE JAMM AK NJARIN

Malick Youm et ses colistiers doivent certainement être aux anges. Depuis le début de la campagne électorale, les responsables de la coalition Jamm ak Njarin en France, ont...

15 - Novembre - 2024

ELECTIONS LEGISLATIVES A PARIS : AMINATA MBODJ REUSSIRA-T-ELLE A RELEVER LE DEFI DE L’ORGANISATION ?

Aminata Mbodj, qui préside présentement aux destinées du consulat général du Sénégal à Paris comme chargée d’affaires,...