LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE NE PEUT PAS IGNORER LES REMOUS DANS LES PARTIS LES PLUS SIGNIFICATIFS DE LA COALITION BBY.(PAR BIRAHIM CAMARA)

15 - Février - 2023

Le parti socialiste, la LD , le PIT et l'AFP , entre autres , sont divisés sur la probabilité de la candidature à un troisième mandat dont la déclaration reste personnelle.

Le parti socialiste, au sortir de son séminaire des 11 et 12 février 2023 , n'a pas trouvé de consensus autour de cette question qui plombe depuis 2020 tous les leviers .

Malgré la lourdeur des contextes et des enjeux, une majorité, au regard de la gestion déséquilibrée de la coalition BBY, s'est prononcée en faveur d'une candidature socialiste à la présidentiellede2024 .

Toutes les formations redoutent les coups tordus , l'inélègance et le manque de générosité des militants de l'APR qui ont été à l'origine de la débâcle de BBY dans les diasporas et les localités de Dakar, Thies , Diourbel et Kaolack .

La rupture du contrat moral ou du gentleman agreement est de la responsabilité exclusive des DSE en Europe, en Amérique, en Asie , au Moyen Orient et en Afrique.

Nul ne sera donc surpris de la désaffection continue des rangs de l'APR dans les collectivités territoriales d'origine , car le slogan "du second quinquennat " , loin d'être accrocheur, est perçu comme un dédit et un défi lancé au citoyen électeur , au peuple et à la nation.

Comment, après ce constat , donner une nouvelle impulsion à la mouvance présidentielle dans les huit zones diasporiques ?

Il faut avoir le courage de changer de cap , de capitaines et d'équipages qui ont été laminés littéralement par l'opposition lors des dernières législatives.

En effet , au delà du déficit politique , les aperistes ont écarté les alliés des centres de décisions.

Pour remettre à l'heure les pendules , la mouvance présidentielle n'a d'autres choix que de miser sur les experts en sociologie des migrations internationales et des très complexes questions liées aux droits sociaux acquis dans les pays d'accueil.

Il faut également une politique migratoire bien ficelée par le gouvernement et des conventions multilatérales qui protègent et sécurisent les sénégalais de l'extérieur et leurs biens. Car de 1985 à nos jours, les autorités sénégalaises ont manqué de vision et de volonté à même de réorienter et d'impliquer les sénégalais de l'extérieur dans les secteurs économiquement et socialement productifs.
Autant est important le départ, autant sont cruciaux et vitaux le retour et la reinsertion dans le tissu économique et social.

Certes des outils existent mais leur juxtaposition clientèliste pose problème.

Les sénégalais de l'extérieur sont perdus entre les services , les agences et les directions qu'il faut rationaliser et optimiser en les meublant selon les compétences .
Depuis la nuit des temps , les ministres, les ministres délégués et les secrétaires d' état successifs ont toujours été inaccessibles , injoignables et comme frappés de cécité , ils refusent systématiquement toute consultation des élites reconnues et respectées dans les communautes établies hors du Sénégal.

Dans notre monde où l'information circule plus vite que l'inspiration et l'expiration , les sénégalais de l'extérieur sont au courant de ce qui se passe au pays .

Il est fort à craindre que BBY ne puisse remporter la bataille de la communication politique qui a déjà noyé les tenants du fameux quinquennat moralement insoutenable, politiquement et juridiquement discutable .

Birahim Camara
Parti Socialiste
Iras

 

Commentaires
1 commentaires
Auteur : Posté le : 15/02/2023 à 18h19

Merci BIRAHIM pour votre pertinente analyse.Vous n'avez cessé depuis des années avec d'autres spécialistes de la question des diasporas d'alerter mais comme les preneurs de décisions en tête desquels le Pr Macky ne veulent pas voir la réalité du terrain qui est autre que celui que les DSE veulent lui faire croire pour ne pas perdre leurs prétendes,alors la d'échéance continuera de plus belle .La réalité est que l,APR toute seule ne pourra rien gagner dans la diaspora sans les alliés que certains responsables de la DSE France ont voulu minimiser pendant les législatives passées en les qualifiant d'insignifiants ;le résultat est connu de tous car les urnes ne mentent pas,ils ne reflètent que le rapport de force sur le terrain. LE VERITABLE problème est que la majorité présidentielle est dirigé essentiellement par des personnages historiquement inconnus dans le bataillon de la diaspora.Tant que le pouvoir ne se résoudra pas à confier les questions diasporiques à des spécialistes reconnus et qui sont politiquement ancré dans la communauté, rien ne changera.On a beau déversé des millions qui d'ailleurs n'arrivent jamais destination ,et continuer à tromper le Président ,le résultat restera le même sinon pire.

Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

29 - Septembre - 2024

UNE NOUVELLE RESPONSABILITE : RIEN DE NOUVEAU A NOTRE CONNAISSANCE, SINON UNE COPIE CONFORME DE BBY AVEC UNE FORTE COLORATION APR (PAR ALIOU NDAO FALL)

On ne fait pas du neuf avec du vieux dit-on. Un regroupement d'hommes et de femmes, d'ici et de la Diaspora qui ont servi le Président Macky SALL depuis plus de 10 ans, ne peut être...

28 - Septembre - 2024

LEGISLATIVES: AMINATA MBENGUE NDIAYE JETTE L’EPONGE

Mme Aminata Mbengue Ndiaye, porte-étendard des «Socialistes» ne prendra pas part aux législatives anticipées de novembre prochain. Selon un communiqué...

28 - Septembre - 2024

PROCHE-ORIENT : L'ARMEE ISRAELIENNE ANNONCE AVOIR TUE LE CHEF DU HEZBOLLAH, HASSAN NASRALLAH

Le Hezbollah libanais a confirmé, samedi 28 septembre, la mort de son chef, Hassan Nasrallah. "Sayed Hassan Nasrallah a rejoint ses compagnons martyrs (...) dont il a conduit la marche...

28 - Septembre - 2024

QUI EST HASSAN NASRALLAH, LE REDOUTABLE CHEF DU HEZBOLLAH, TUE DANS UNE FRAPPE ISRAELIENNE ?

Depuis des décennies, le chef du mouvement armé chiite était considéré comme l’un des hommes les plus puissants du Moyen-Orient. Il était...

28 - Septembre - 2024

LA REACTION D’ALY NGOUILLE NDIAYE APRES LE « GRAND DEBALLAGE » DE SONKO

Aly Ngouille Ndiaye, ancien ministre de l’intérieur sous Macky Sall, estime que le gouvernement a mis les charrues avant les bœufs. Il aurait pu attendre le rapport...