LE REGLEMENT INTERIEUR DE L’ASSEMBLEE NATIONALE NE FAIT PAS MENTION DE LA DPG (DEPUTES PROCHES DU POUVOIR)

26 - Juin - 2024

Le groupe “Yewwi Askan Wi”, regroupant des députés proches du parti au pouvoir, par la voix de son président, Ayib Daffé, a lancé mercredi un appel en faveur d’une correction de ce qu’il considère, dans le règlement intérieur de l’institution parlementaire, comme une ‘’entorse au droit’’ à la ‘’séparation des pouvoirs’’ et à leur ‘’équilibre’’.

Les députés de la mouvance présidentielle ont organisé une conférence de presse au cours de laquelle ils ont exprimé leur position au sujet de la déclaration de politique générale attendue du Premier ministre, Ousmane Sonko, à l’Assemblée nationale.

Pour le président du groupe parlementaire “Yewwi Askan Wi”, l’audition du Premier ministre, à travers une déclaration de politique générale, ne peut pas être faite sur la base du règlement intérieur de l’institution parlementaire.

‘’L’audition du Premier ministre est impossible puisqu’elle ne figure pas dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale’’, a affirmé M. Daffé, estimant que les dispositions des articles 97, 98 et 99 et des chapitres 22, 23 et 24 devaient au préalable être rétablies.

L’édition de juillet 2021 du règlement intérieur, mis à la disposition des députés de la 14ème législature, ‘’porte une atteinte grave à la constitution, aux lois de la République et aux prérogatives constitutionnelles de l’Assemblée nationale’’, a-t-il souligné.

Il a insisté sur le fait que cette édition ”ne correspond pas aux textes actuellement en vigueur’’.

Selon le parlementaire, la dernière modification de ce document datant du 11 octobre 2019 visait à supprimer de la Constitution, le poste de Premier ministre.

Les articles 97, 98 et 99 ayant été abrogés et les chapitres 22, 23 et 24 du règlement intérieur supprimés, tout ce qui est lié à la déclaration de politique générale ne figure plus dans le document, a-t-il soutenu.

Ayib Daffé considère qu’à défaut de la restauration de ces dispositions, le délai de trois mois ne pourrait être évoqué pour la tenue de la Déclaration de politique générale de même que la motion de censure et la motion de confiance.

‘’Nous avons encore lancé un appel à l’Assemblée pour corriger cette grave entorse au droit, à l’Etat de droit, à la séparation des pouvoir, et à l’équilibre des pouvoirs au Sénégal’’, a-t-il ainsi insisté.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

19 - Décembre - 2023

Réintégration de Sonko sur les listes électorales : Le F24 exige le respect de l’ordonnance exécutoire du tribunal de Dakar

La plateforme Forces vives (F24) a dénoncé dans un communiqué publié ce lundi, les actes anti républicains qui biaisent le processus électoral et exige le...

19 - Décembre - 2023

Promotion de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit : l’administration en souffrance

Jadis réputée pour ses fonctionnaires discrets, rigoureux, très compétents dans le travail et totalement dévoués au bon fonctionnement du service public,...

19 - Décembre - 2023

CES MISERABLES… ( Par le journaliste Bacary Domingo MANE)

Ce sont des femmes et des hommes qui sont recrutés pour défendre les intérêts du pouvoir ou de l’ordre établi. Ils écument les plateaux de...

19 - Décembre - 2023

Refus de l’administration d’exécuter les décisions de justice: Un avocat de Ousmane Sonko interpelle le SG des Nations-Unies

Le tribunal d’instance de Dakar dans sa décision rendue le 14 décembre a ordonné la réintégration de Ousmane Sonko sur les listes électorales. Une...

18 - Décembre - 2023

Présidentielle 2024 : l’AFP et le PS investissent Amadou Ba

Feu vert pour Amadou Ba. Les partis politiques alliés ont damé le pion à l’Alliance pour la République. Ce week-end, l’Alliance des forces du progrès...