Le salut du parti socialiste viendra de la présentation de son propre candidat (Birahim Camara)
Il n'est nulle part certifié que l'APR doit présider sans partage les instances de base et de direction de la coalition BBY .
Voilà ce que refusent d'entendre et d'admettre les militants de l'Alliance pour la République qui prônent un droit de vie et de mort sur les partenaires .
Cette règle ne peut ni ne doit plus prosperer au Sénégal et dans les diasporas au nom des principes démocratiques respectueux de l'égalité entre les composantes de la coalition.
En 2019 , le parti socialiste aujourd'hui réduit à un assujettissement sans précédent pour ne pas dire à sa plus minime expression , sous l'impulsion clairvoyante de feu Ousmane Tanor Dieng, avait investi et soutenu la candidature de Macky Sall à un second mandat.
Dans les profondeurs du fouta , de la verte casamance sénégalaise et dans toutes les diasporas les militants du parti socialiste n'avaient ménagé aucun effort pour atteindre l'objectif : réélire le président Macky Sall au premier tour.
En France les jeunesses socialistes derrière Malick Liko Faye , les femmes socialistes avec Madame Konaté Eva et le bureau collegial avec Abdourahmane Diallo et Abdoulaye Sene qui auraient mérité reconnaissance et récompense, étaient sur tous les fronts ( radios , plateaux de télévision etc...) face à une opposition déterminée , combattante et agressive .
Au Sénégal, les coordinations du parti socialiste avaient avalé des tonnes de poussière et parcouru des centaines de kilomètres pour transformer l'essai de la victoire .
Feu Ousmane Tanor Dieng resté fidèle, loyal et respectueux de sa parole malgré la maladie qui allait l'arracher à l'affection de sa famille et des militants, avait dignement et hautement porté l'étendard.
Une fois l'objectif atteint, les élus locaux et nationaux du parti socialiste ont été cyniquement et sinistrement mis dans les placards au profit des militants de l'APR .
Le phénomène s'est accru pendant les elections territoriales et législatives de 2022 au terme desquelles le parti socialiste ne gère plus qu'une cinquantaine de collectivités et n'est représenté que par cinq députés à l'assemblée nationale.
Ces coups bas impossibles à rééditer du fait de la prise de conscience plus que jamais vivace à la base du parti socialiste , seront rendus par un vote sanction massif contre le candidat imposé par le président de la republique .
Dans la négative ce serait suicidaire si le parti socialiste venait à privilégier la continuité d'un régime qui a fini de dégarnir ses rangs et d'amoindrir sa représentativité sur le territoire national.
Le salut du parti socialiste viendra de la présentation de son propre candidat .
Jean Baptiste Diouf et Mor Faye ont légitimement affiché leurs ambitions présidentielles et tous les deux méritent la confiance et le soutien du parti socialiste menacé de disparition en cas d'absence de son bulletin dans les urnes du scrutin du 25 février 2024 .
A défaut , la solidarité idéologique doit prendre le pas sur les intérêts personnels minoritaires accrochés aux miettes consenties à contre cœur par l'APR en misant sur une candidature socialiste opportune .
Birahim Camara
Parti Socialiste