« Le Sénégal ne peut bénéficier d’une annulation de sa dette », selon l'Economiste Meissa Babou

05 - Mai - 2020

Selon l’économiste Meissa Babou, contrairement aux Pays africains les moins avancés (acronyme PMa), le Sénégal ne peut bénéficier de l’annulation de sa dette. Or, une des possibilités qui s’offrait au Sénégal pour un éventuel effacement de sa dette était de figurer sur cette liste des PMA à l’image de la guinée où même du Mali. Il y a aussi le fait que la part des institutions financières internationales, qui auraient pu régler la situation, ne représente même pas 10 % de la totalité de sa dette. « Mais étant donné que nos politiques vantent le Sénégal partout ailleurs chiffres à l’appui comme étant un pays avancé avec une croissance économique de l’ordre de 7 % ; là on ne peut plus bénéficier de la faveur économique qu’est l’annulation de dette. L’autre réalité, c’est que le pays n’est pas dans une situation de crise incommensurable bien que nous soyons touchés par la pandémie comme d’autres pays. Il convient même de se demander ce qui se serait passé si par exemple tous les pays touchés par le Covid19 demandaient la même chose par rapport à leurs créances. Ce sera l’hécatombe financier international», prédit M. Babou dans son analyse du nouveau combat économique porté par le président Macky Sall au nom du continent africain.

Le professeur d’économie à l’UCAD s’est aussi prononcé sur la question de la dette intérieure que l’Etat doit au privé national. Il rappelle que des entreprises nationales, ou en tout ça exerçant dans notre pays, courent derrière l’Etat pour obtenir le paiement de la dette colossale qu’il leur doit. Il a fallu qu’elles le relancent de façon intempestive pour que le gouvernement décaisse 300 milliards dans une cagnotte à hauteur de 1000 milliards afin de soulager quelques-unes. «Toutes les entreprises qui ont eu à travailler avec ce régime sont dans la dèche. D’ailleurs, deux mois avant la pandémie du coronavirus, le FMI a dû intervenir pour sommer l’Etat du Sénégal de régler la question de cette dette intérieure », a rappelé l’enseignant en économie à l’UCAD.

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