LEGISLATIVES 2022 : OUSMANE SONKO, LE CHEF D’ORCHESTRE

20 - Juillet - 2022

Au moment où nous écrivons ces lignes, Ousmane Sonko sillonne les rues de la capitale de l’Est, Tambacounda, sous un ciel menaçant. Inutile de vous dire que sa caravane est noire de monde. Il en est ainsi partout où il passe depuis le début de la campagne, ce en dépit des incessantes critiques acerbes du pouvoir et de certains médias à son encontre. Qu’est-ce qui explique cette ascension fulgurante de ce jeune leader politique qui empêche visiblement le pouvoir de dormir à poings fermés ? Lors d’une conférence de presse, en novembre 2019, Mody Niang, célèbre contributeur avait estimé que « Ousmane Sonko est un don de Dieu » pour le Sénégal. Plutôt homme providentiel, selon Lamine Gassama, président d’une organisation non gouvernementale, interrogé www.dw.com.
Les jeunes "veulent un homme nouveau, quelqu’un qui va changer leur mental, qui va changer leur vision, leur rapport avec l’argent, qui va changer leur rapport avec la société et les biens sociaux. Les Sénégalais ont énormément besoin de ça, mais ils n’avaient pas de référence et c’est cette référence que constitue Ousmane Sonko aujourd’hui", a-t-il expliqué ajoutant que l’ascension du leader de Pastef "est très simple à expliquer parce que les Sénégalais ont vu l’homme Ousmane Sonko en homme intègre, un patriote, c’est ça qui est à l’origine du plébiscite qu’il est en train d’avoir au niveau national. Parce qu’il faut le rappeler, Ousmane Sonko a été révélé et porté d’abord par les autres parties du Sénégal, notamment la capitale Dakar et le nord, avant que la Casamance qui est sa région d’origine ne l’adopte" a-t-il ajouté.
Populaire au Sénégal, Ousmane Sonko l’est autant dans la diaspora. Sa dernière tournée avant la présidentielle de 2019 en est une parfaite illustration. C’est justement cette diaspora et la jeunesse qui constituent sa principale force, si l’on se fie à l’observateur politique Ibrahima Bakhoum.
"Ousmane Sonko a le profil jeune, il a le profil technique des jeunes, il a le discours des jeunes, il sait donc leur parler, galvaniser les foules. De ce point de vue-là, ça lui a donné le buzz. Ça lui a même donné une certaine popularité, au-delà des espérances de certains de ses supporters. Il est présent au Sénégal, il est présent dans la diaspora", a-t-il dit cité par la VOA.
Certes il ne sera pas député, mais Ousmane Sonko reste l’homme politique le plus suivi dans cette campagne électorale. Chacune de ses sorties est littéralement scrutée et décryptée par le pouvoir. C’est lui aussi qui donne la direction, il est le chef d’orchestre. En tout cas si la mobilisation qu’on voit sur le terrain se traduit dans les urnes, Yewwi et Wallu seront majoritaires à l’Assemblée nationale.
Cheikh Sidou SYLLA

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

08 - Décembre - 2024

CHUTE DE BACHAR AL-ASSAD: QUI EST ABOU MOHAMMED AL-JOULANI, A LA TETE DE LA COALITION QUI A RENVERSE LE REGIME ?

Entré dans Damas, il a interdit à ses combattants de "tirer en l'air" et d'approcher les institutions publiques. Une retenue étonnante chez un chef de guerre qui vient de...

08 - Décembre - 2024

Radiation de Barthélemy Dias de l’Assemblée nationale : Les explications de Me Bamba Cissé

Invité de l’émission dominicale de RFM, « Le grand jury », Me Bamba Cissé s’est prononcé sur la radiation du maire de Dakar, Barthélemy...

08 - Décembre - 2024

Recherche d’un gouvernement: Kasbarian exhorte à «n’exclure personne», pas même le RN

Le ministre démissionnaire de la Fonction publique Guillaume Kasbarian a appelé samedi dans un entretien au JDD à «n'exclure personne dans l’équation...

08 - Décembre - 2024

PRESIDENTIELLE AU GHANA: LE CANDIDAT DE L’OPPOSITION JOHN MAHAMA REMPORTE LE SCRUTIN

Le vice-président ghanéen Mahamudu Bawumia, candidat du New Patriotic Party (NPP) au pouvoir, a déclaré dimanche qu’il reconnaissait sa défaite lors de...

07 - Décembre - 2024

LA REVISION DU PROCES DE BARTHELEMY DIAS S’IMPOSE (PAR FRANÇOIS MENDY)

J’étais en décembre 2011, journaliste au quotidien national « Le Soleil » quand les nervis du PDS attaquaient la Mairie de Sicap-Mermoz-Sacré Cœur...