LEGISLATIVES ANTICIPEES: L’ETAT TEND LA MAIN AUX PARTIS
Les choses s’accélèrent dans le cadre du processus électoral en vue des élections législatives anticipées, prévues le 17 novembre prochain. Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine, également en charge de l’organisation des élections au Sénégal va rencontrer ce jour, samedi, les représentants des partis politiques, coalitions, entités regroupant des candidats indépendants, ainsi que les organes de contrôle et de supervision du processus électoral.
Prévue ce matin dans un hôtel de la capitale, cette rencontre sera l'occasion pour le ministre de l'Intérieur d'échanger avec les acteurs politiques sur le déroulement du processus électoral en vue de ces élections législatives anticipées, prévues le 17 novembre prochain.
Réunis au sein d’un nouveau cadre dénommé Alliance pour la transparence des élections (Atel), 110 partis et mouvements politiques sont montés au créneau le jeudi 19 septembre dernier pour exiger des autorités des concertations pour garantir le consensus et l’organisation d’un scrutin transparent.
Accusant le Président Diomaye d’avoir rompu avec la longue tradition de concertation et de consensus acquise par le Sénégal depuis l'instauration du Code électoral Kéba Mbaye en 1992, ils avaient exigé « la tenue immédiate d’une véritable concertation dont l’ordre du jour permettra à tous les acteurs de faire leurs propositions et qui aura le mandat d’élaborer des consensus sur les points litigieux ». Et pour forcer la main au régime en place à satisfaire cette exigence, ils avaient annoncé plusieurs autres actions dont un rassemblement populaire prévu le 27 septembre prochain à la Place de la Nation ainsi que des visites aux autorités religieuses et traditionnelles du pays, aux représentations diplomatiques, en vue de partager avec elles « la bonne information ».
Par ailleurs, ils ont également « engagé le Pôle juridique de ATEL à diligenter la saisine des organes judiciaires compétents, notamment la Cour d’appel, la Cour suprême, le Conseil constitutionnel et la Cour de Justice de la CEDEAO ». La tenue de cette rencontre va certainement permettre la reprise de ce dialogue tant souhaité par l’opposition autour du processus électoral.
avec sud quotidien