LEGISLATIVES EN FRANCE : BARDELLA, UN PIED A MATIGNON

01 - Juillet - 2024

Avec 34% des voix, le Rassemblement national est sorti victorieux du premier tour des élections législatives anticipées. Pour l’empêcher de confirmer son avance lors du second tour, le Nouveau Front populaire et la coalition présidentielle appellent à la mise en place d’un « barrage républicain ».
Elections législatives historiques est-on tenté de dire. Pour la première fois, sous la Ve République, l’extrême droite arrive en tête du premier tour. Le Rassemblement national obtient 34 % des voix, selon les premières estimations. Si son avance se confirme, Jordan Bardella, le président du parti, sera probablement le premier ministre de la France.
Le Nouveau Front Populaire classé à gauche, obtient 28,1 % des voix, selon les premières estimations. Au nom de la France Insoumise, membre du Nouveau Front populaire, Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu'en cas de triangulaire avec le RN, les candidats LFI arrivés troisièmes dans leur circonscription retireront leur candidature en vue du second tour. « En toutes circonstances, (…) notre consigne est simple, directe et claire, pas une voix, pas un siège de plus pour le RN », a ajouté Mélenchon.
Arrivée en troisième position, la coalition présidentielle a subi une défaite, mais celle-ci est moins forte que prévu. Son chef de file, Le Premier ministre Gabriel Attal, dans une déclaration, a eu ces mots : "La leçon de ce soir c'est que l'extrême droite est aux portes du pouvoir" "Notre objectif est clair : empêcher le Rassemblement national d'avoir une majorité absolue au second tour. Pas une voix ne doit aller au Rassemblement national."
Il précise, à l’instar de Mélenchon, qu’en cas de triangulaire, les candidats du parti présidentiel placés en troisième position sont appelés à "se désister" pour laisser "les candidats qui défendent la République" affronter le RN au second tour.
Comme on peut le constater, le barrage républicain se met en place. La question est de savoir s’il pourra empêcher la victoire du Rassemblement national au soir du 7 juillet.
CSS

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