LEGISLATIVES ENCO 2022 : CE QU’IL FAUT RETENIR DE LA CONFERENCE DE PRESSE DE YEWWI-WALLU

15 - Juillet - 2022

Comme AAR Sénégal et BBY, l’inter coalition Yewwi Askan Wi-Wallu a, elle aussi, fait face à la presse, jeudi 14 juillet, à Saint-Denis, pour présenter ses candidats, mais aussi ses « axes de propositions » dans le cadre des législatives du 31 juillet. A cette occasion, un accent particulier a été mis sur les enjeux de ce rendez-vous électoral. Selon Alioune Sall, tête de liste de l’inter coalition, le premier enjeu est « de mener un combat pour redorer le blason de l’Assemblée nationale laquelle, aujourd’hui, est assimilée à une majorité mécanique. Pour une fois, a-t-il ajouté, il y aura une élection en 2024 donc au lieu de cinq ans, on fera dix-huit mois au maximum. Donc, il y aura deux années de combats intenses. Il faut  qu’on soit des combattants pour mener un assaut contre cette dictature qui est là pour nous combattre, mais surtout pour restaurer l’Etat de droit (…) », a-t-il soutenu.
Comme Ousmane Sonko, Barthélémy Dias, bref à l’instar des leaders de l’inter coalition, Alioune Sall a établi un lien organique entre les législatives et « le projet funeste » de Macky Sall de briguer à nouveau le suffrage des Sénégalais. A l’en croire, une défaite de BBY au soir du 31 juillet, est la solution pour le freiner. « Il y a aussi la question du troisième mandat. Quand je disais que c’est un tournant décisif dans notre façon de conquérir le pouvoir en 2024, c’est de cela qu’il s’agit. En 2024, on sait que Macky Sall n’a pas le droit de se présenter. Un des enjeux de ces élections-là, c’est donc l’histoire du troisième mandat. Alors que c’est formellement interdit par notre Constitution. Vous avez vu toutes ces ramifications, la dernière en date est son refus de se prononcer sur la question du troisième mandat à la CEDEAO, je pense qu’on a compris son projet funeste. Pour le stopper, il faut que nous donnions la majorité à cette inter-coalition », a-t-il argumenté. Pour Alioune Sall, les Sénégalais ont entre leurs mains la solution pour arrêter « la dilapidation de nos ressources » et « les forfaitures perpétrées par ce régime » ; c’est voter massivement pour l’inter coalition Yewwi-Wallu.
Les axes de propositions
La question des droits sociaux des migrants était aussi au menu de la conférence de presse. Bon nombre de retraités qui font le choix de rentrer définitivement au Sénégal perdent une partie de leurs droits sociaux en France, ce en dépit des cotisations sociales auxquelles ils étaient assujettis. Pour Ndèye Satala Diop, candidate titulaire, l’objectif de l’inter-coalition est de revoir les termes de l’accord de sécurité sociale entre le Sénégal et la France. Elle croit aussi dur comme fer que pour une meilleure gestion des Sénégalais de l’extérieur, un ministère plein doit leur être dédié.
Auparavant, Alioune Sall, qui a déploré l’incompétence de l’administration consulaire a promis sa « refonte globale ». « On a tous été au consulat, il faut une refonte globale des représentations consulaires pour qu’on puisse mettre les bonnes personnes à la bonne place. Faire en sorte que les personnes qui doivent travailler dans ce cadre administratif soient formées et qu’il y ait un suivi permanent de ces personnes-là pour que le rôle de représentation consulaire auquel elles sont assujetties, qu’elles puissent le faire correctement », a-t-il promis si l’inter-coalition remporte les législatives. Pour illustrer son propos, Alioune Sall a souligné l’inexistence de services juridique et social pour accompagner les usagers. « On a vu [aussi] pendant la crise du Covid-19, que finalement ce sont les Sénégalais eux-mêmes qui s’organisaient alors que cette organisation relève de la fonction de l’administration consulaire. Qu’on soit en situation régulière ou sans papiers, on est avant tout Sénégalais. Normalement on est censé avoir des personnes en face qui puissent nous aider. Pareil pour le rapatriement des corps. Lors de la crise du Covid-19 on a refusé de rapatrier des Sénégalais qui sont morts de cette maladie. Il y avait une volonté manifeste de ne pas aller à l’encontre de ce que l’Etat français a décidé. Au même moment, certains pays africains avaient réussi à rapatrier les corps de leurs compatriotes. C’est pourquoi je parlais de refonte de l’administration consulaire, le mot n’est pas trop fort. »
Après cette conférence de presse, l’inter-coalition Yewwi-Wallu sera samedi, à Lyon, pour un meeting.
Cheikh Sidou SYLLA

 

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